Des fleurs mortuaires depuis 13 700 ans

Reconstitution d'une tombe découverte
Photo : Université d'Haifa
Prenez note que cet article publié en 2013 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La tradition ne date pas d'hier... Des traces de fleurs et de plantes ont été mises au jour dans des tombeaux vieux de 11 700 à 13 700 ans dans une grotte du mont Carmel, en Israël.
Cette découverte réalisée par des archéologues de l'Université d'Haïfa est non seulement la plus vieille preuve du recours aux fleurs lors de rites funéraires, mais aussi de l'existence de cérémonies chez les Natoufiens, des hommes préhistoriques qui vivaient au Proche-Orient il y a environ 11 500 à 15 000 ans.
Cette culture fut la première dans le monde, selon les connaissances actuelles, à abandonner la vie nomade pour devenir sédentaire et construire des fondations en pierre. Elle fut également parmi les premières à établir des cimetières, c'est-à-dire des zones délimitées dans lesquelles les membres de leurs communautés étaient enterrés pour des générations.
Ces cimetières étaient habituellement placés dans les premières chambres de cavernes ou sur des terrasses situées au-dessous des cavernes. C'est le cas observé dans la caverne Raqefet située au mont Carmel, un site qui comptait 29 squelettes de bébés, d'enfants et d'adultes.
La plupart des morts étaient enterrés seuls, bien que certains étaient placés par deux dans une même fosse. Dans certaines des tombes, une ornementation végétale prenait la forme d'un lit de plantes du genre salvia. D'autres espèces de laîches et de menthes de la famille des Lamiaceae ont été trouvées
Le détail de cette découverte est l'objet d'un article publié dans les Proceedings of the National Academy of Science
Le saviez-vous?
La famille des Lamiaceae est une source importante d'huiles essentielles, d'infusion et d'antibiotiques naturels. L'industrie cosmétique les utilise encore aujourd'hui pour leurs propriétés hydratantes et antiseptiques.