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Intervention en Syrie : Obama est prêt, mais veut le feu vert du Congrès

Le président américain Barack Obama

Le président américain Barack Obama

Photo : AFP / JIM WATSON

Radio-Canada

Le président Barack Obama a décidé que les États-Unis doivent intervenir militairement en Syrie, mais veut l'approbation du Congrès. Il en a fait l'annonce dans un bref discours devant la Maison-Blanche, samedi.

Le président américain a déclaré que les effectifs militaires en Syrie sont prêts à agir « dès demain si nécessaire », mais veut toutefois le feu vert des élus, qui vont reprendre leurs travaux le 9 septembre.

Je vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force.

Une citation de Le président Barack Obama

Dans sa courte intervention, le président Obama a répété que l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas, attribuée par Washington au régime du président syrien Bachar Al-Assad et qui aurait fait plus de 1400 morts, représentait une menace sérieuse pour la sécurité des États-Unis.

« Quel message lance-t-on au monde lorsqu'on laisse un dictateur utiliser des armes chimiques contre son peuple? », a-t-il demandé, ajoutant que « de telles atrocités doivent être condamnées ».

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Le président a demandé aux membres du Congrès de laisser de côté le vote partisan, avant d'ajouter qu'on ne pouvait pas « fermer les yeux sur ce qui est arrivé à Damas ».

Samedi soir, la Maison-Blanche a fait parvenir au Congrès un projet de résolution pour autoriser des frappes militaires en Syrie. Le projet de résolution permettait de mener des frappes pour « dissuader, interrompre, empêcher et dégrader » le potentiel de nouvelles attaques chimiques.

Le projet de résolution indique aussi que le soutien du Congrès « enverrait un signal clair de l'attitude résolue de l'Amérique » sur cette question.

La Chambre des représentants satisfaite

« Selon la Constitution, la responsabilité de déclarer la guerre dépend du Congrès. Nous sommes satisfaits que le président demande l'autorisation pour une intervention militaire en Syrie », a déclaré le républicain John Boehner, le président de la Chambre des représentants.

John Boehner a ajouté que le débat se tiendrait dans la semaine du 9 septembre. « En accord avec le président, nous prévoyons que la Chambre examine cette question dans la semaine du 9 septembre. Cela laissera le temps au président de présenter sa position au Congrès et au peuple américain. »

Le Sénat, l'autre chambre du Congrès, se prononcera « pas plus tard que dans la semaine du 9 septembre », a annoncé samedi soir le président de la majorité démocrate dans un communiqué.

Harry Reid a ajouté qu'il estimait le recours à la force « justifié et nécessaire ». Selon lui, le président syrien a commis des « atrocités » contre des civils.

Les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont déjà averti qu'ils voteraient contre toute résolution jugée trop faible, qui ne viserait pas à ébranler le pouvoir du président Al-Assad. « Nous ne pouvons en âme et conscience soutenir des frappes militaires isolées en Syrie qui ne feraient pas partie d'une stratégie globale visant à changer la dynamique sur le champ de bataille, à atteindre l'objectif du président de faire quitter le pouvoir à Assad et à mettre fin à ce conflit », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Les deux instances du Congrès, la Chambre des représentants et le Sénat, sont égales aux États-Unis et devront voter un texte dans les mêmes termes pour lui donner force de loi. Les démocrates disposent de la majorité au Sénat et les républicains contrôlent la Chambre depuis janvier 2011.

Historiquement, la Constitution américaine donne au Congrès le pouvoir de « déclarer la guerre », mais la dernière fois qu'une telle déclaration formelle a été votée date de la Deuxième Guerre mondiale.

En pratique, les présidents américains ont évité le terme et lancé unilatéralement des opérations militaires des dizaines de fois, au nom de leur autorité constitutionnelle de commandant en chef.

Par exemple, l'intervention militaire américaine en Libye en 2011 a été déclenchée sans l'aval des parlementaires.

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Obama a consulté Hollande

Le président Obama a appelé son homologue français François Hollande samedi avant de faire sa déclaration, a indiqué un haut responsable de la Maison-Blanche. Au cours de leur entretien, le président français a réaffirmé sa détermination à sanctionner le régime syrien, selon son entourage. M. Hollande a aussi appelé à « respecter » le rythme choisi par les États-Unis pour une éventuelle intervention militaire.

De son côté, le premier ministre britannique, David Cameron, a indiqué sur son compte Twitter « comprendre et soutenir la position » du président Obama. Le Parlement britannique s'est opposé vendredi à une éventuelle participation de Londres à des frappes contre le régime syrien.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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