L'espion belgo-iranien placé en détention provisoire en Israël
Ali Mansouri a été arrêté en possession de photos de l'ambassade américaine à Tel-Aviv.
- Publié le 30-09-2013 à 11h28
- Mis à jour le 06-10-2013 à 20h35

Un tribunal israélien a décidé lundi de placer en détention provisoire pour huit jours le Belgo-Iranien Ali Mansouri, soupçonné d'espionnage et arrêté en possession de photos de l'ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv.
Menottes aux mains et portant un uniforme marron de prisonnier, Ali Mansouri, 58 ans, qui comparaissait pour la première fois devant le tribunal de Petah Tikva près de Tel-Aviv, est resté silencieux.
Il doit être inculpé prochainement.
Son arrestation le 11 septembre à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv a été rendue publique dimanche, quelques heures après le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour les Etats-Unis, où il entend notamment dénoncer le rapprochement historique entre Washington et Téhéran.
Les médias israéliens, citant un responsable de la police, ont assuré que la décision de lever la censure sur cette affaire avait été prise "au plus haut niveau".
Le spécialiste des questions de sécurité du quotidien Yediot Aharonot estime que "ce n'est pas un accident si le bureau du Premier ministre a décidé de rendre l'affaire publique avant la rencontre entre M. Netanyahu et le président américain".
"Dans le cas de l'espion iranien Ali Mansouri, l'intérêt diplomatique sous-jacent est complètement transparent: Israël essaye d'embarrasser les Iraniens en riposte à la campagne réussie de relations publiques conduite la semaine dernière aux Etats-Unis par le président (Hassan) Rohani", souligne-t-il.
Le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, a affirmé dimanche que Ali Mansouri, entré en Israël avec son passeport belge, avait été envoyé en Israël pour le compte des Gardiens de la révolution iraniens, le corps d'élite du régime islamique.
Recruté l'an dernier comme agent, il s'était déjà rendu en Israël en juillet 2012 et en janvier 2013, selon le Shin Beth.
Didier Reynders a précisé dimanche que le suspect avait acquis la nationalité belge à la suite de son mariage en 2002 avec une ressortissante de ce pays, dont il a divorcé en 2007.