Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Circoncision religieuse : Israël condamne une résolution du Conseil de l'Europe

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté mardi une résolution invitant les Etats membres à prendre des mesures contre les "violations de l'intégrité physique des enfants".

Le Monde avec AFP

Publié le 04 octobre 2013 à 23h50, modifié le 05 octobre 2013 à 17h16

Temps de Lecture 2 min.

Israël a condamné, vendredi 4 octobre, une résolution du Conseil de l'Europe définissant la circoncision des garçons pour motifs religieux, pratiquée dans le judaïsme et l'islam, comme une "violation de l'intégrité physique". "Israël appelle le Conseil à revenir immédiatement sur cette résolution", a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a adopté mardi (par 78 voix pour, 13 contre et 15 absentions) une résolution invitant les États membres à prendre des mesures contre les "violations de l'intégrité physique des enfants".

Dans un communiqué de presse sous forme de mise au point, diffusé vendredi soir en réponse aux critiques d'Israël, la rapporteure de ce texte à l'APCE, la sociale-démocrate allemande Marlene Rupprecht, a souligné que la résolution approuvée à Strasbourg n'établissait aucun "parallèle" ou "comparaison" entre la circoncision et les mutilations génitales féminines.

CONSULTER L'ENFANT

Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l'essentiel de l'actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S'inscrire

"Nous avons effectivement évoqué différentes 'catégories' de violations de l'intégrité physique des enfants, que nous distinguons très clairement et pour lesquels aucun amalgame n'a été fait", a affirmé Mme Rupprecht.

Dans leur résolution votée mardi, les parlementaires européens appellent à "condamner publiquement les pratiques les plus préjudiciables, comme les mutilations génitales féminines et adopter la législation les interdisant", ainsi qu'à "définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s'agissant des pratiques qui sont aujourd'hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telle que la circoncision, non médicalement justifiée, des jeunes garçons".

Ils recommandent également d'"adopter des dispositions juridiques spécifiques pour que certaines interventions et pratiques ne soient pas réalisées avant qu'un enfant soit en âge d'être consulté".

ALIMENTER LES "TENDANCES RACISTES" EN EUROPE

Le ministère israélien des affaires étrangères, rappelant que la circoncision est une tradition ancienne dans le judaïsme, a estimé que cette résolution alimentait "les tendances racistes et haineuses en Europe". "Toute comparaison de cette tradition avec la pratique barbare et condamnable de la mutilation génitale féminine relève au mieux d'une ignorance profonde et au pire de la diffamation et de la haine anti-religieuse", a-t-il estimé, soulignant les bénéfices médicaux scientifiquement reconnus à la circoncision.

En réponse à ces critiques, Mme Rupprecht a souligné dans son communiqué que la résolution ne cherchait "à stigmatiser aucune communauté religieuse ou ses pratiques". "Au contraire, l'Assemblée appelle au débat public, y compris à un dialogue interculturel et interreligieux, pour dégager un consensus le plus large possible sur le droit des enfants à la protection contre les violations de leur intégrité physique", a souligné l'élue allemande.

"La mission du Conseil de l'Europe est de promouvoir le respect des droits humains, y compris les droits des enfants, sur un pied d'égalité avec la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie", a-t-elle conclu.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.