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PROCHE-ORIENT

Israël : polémique autour de la libération de 26 détenus palestiniens

Israël a accepté de libérer 26 prisonniers palestiniens dans le cadre des pourparlers de paix. Mais cette annonce, assortie, selon les médias israéliens, d'un projet de construction dans les colonies, a déclenché une polémique.

Un prisonnier palestinien, libéré le 14 août 2013, de retour à Ramallah.
Un prisonnier palestinien, libéré le 14 août 2013, de retour à Ramallah. AFP
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Israël se prépare à relâcher un nouveau contingent de 26 détenus palestiniens de longue date, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 octobre 2013, dans le cadre des pourparlers de paix israélo-palestiniens relancés par Washington.

La liste des prisonniers concernés, presque tous emprisonnés avant les accords de paix d'Oslo en 1993, a été publiée dans la nuit de dimanche à lundi sur le site internet de l'administration pénitentiaire israélienne après que les familles d'Israéliens victimes d'attentats commis par ces Palestiniens ont été informées. Vingt-et-un détenus sont originaires de Cisjordanie et cinq de la bande de Gaza. Ils ont tous purgé des peines de 19 à 28 ans de prison.
 
Selon les médias israéliens, la plupart des Palestiniens et Arabes israéliens placés en détention avant les accords de paix d'Oslo en 1993, ont été impliqués dans des attaques ayant provoqué la mort d'Israéliens. Le gouvernement avertit que les prisonniers qui se "livreront à des activités hostiles contre Israël" retourneront en prison pour purger la fin de leur peine.
 
Deux jours avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait annoncé qu'il avait accepté la libération de 104 prisonniers palestiniens, en plusieurs fois, en fonction des progrès des négociations.
 
Une décision contestée
 
Cette décision ne fait pas pour autant l’unanimité en Israël, que ce soit au sein de familles de victimes d’actes terroristes attribués à des Palestiniens ou dans les rangs de la classe politique. Ainsi, le parti nationaliste membre de la majorité Foyer juif (Habayit Hayehudi ) a déposé, le 27 octobre, une motion pour interdire la libération de ceux qu'ils considèrent comme des terroristes. En vain.
 
Lors de la première vague de libération de prisonniers palestiniens, opérée au cours du mois d’août, le ministre israélien du Logement, Uri Ariel, issu du parti nationaliste religieux Foyer juif avait déjà haussé le ton. "Ces terroristes qu'on libère ont tué des femmes et des enfants. Je ne comprends pas bien en quoi relâcher des prisonniers peut aider la paix", avait-il tonné.
 
Est-ce pour calmer l’aile dure du gouvernement de Benjamin Netanyahou que l’annonce de ces libérations a été accompagnée d'un projet de construction de logements dans les colonies, déclenchant ainsi la polémique entre Israéliens et Palestiniens ce week-end?
 
Une libération conditionnée à la construction de colonies?
 
Les médias israéliens ont en effet laissé entendre la semaine dernière que le gouvernement accompagnera la libération de prisonniers palestiniens, d'une autorisation de construction de centaines de logements dans les colonies, dans le but d’amadouer les durs de sa coalition. Un haut responsable gouvernemental israélien avait affirmé jeudi à l'AFP, sous couvert d'anonymat, qu'Israël allait en effet "continuer dans les prochains mois à annoncer des constructions dans les blocs de colonies et à Jérusalem", assurant que "les Américains et les Palestiniens étaient au courant à l'avance de cet arrangement".
 
De leur côté, les dirigeants palestiniens ont farouchement nié avoir accepté la construction de nouveaux logements dans les colonies juives en échange de la libération des détenus. "Créer un lien entre la libération d'un nouveau groupe de prisonniers et l'annonce de milliers de logements dans les colonies va à l'encontre de tous les engagements pris avant les négociations", a notamment déclaré à l'AFP le négociateur Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
 
Les négociateurs palestiniens ont rappelé que la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, avait déjà causé l'interruption des précédents pourparlers en septembre 2010.

 

Avec dépêches

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