
L'ex-ministre des affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman, qui était inculpé pour fraude et abus de confiance, a été acquitté mercredi par un tribunal de Jérusalem, a annoncé la radio publique.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est félicité mercredi du retour de l'ultranationaliste au gouvernement. "Je vous félicite pour votre acquittement acquis à l'unanimité [des juges] ainsi que pour votre retour au gouvernement afin que nous puissions travailler ensemble au bien d'Israël", indique un communiqué de M. Nétanyahou.
M. Lieberman avait démissionné, le 14 décembre 2012, au lendemain de son inculpation. Le communiqué ne précise pas quel poste Avigdor Lieberman va occuper, mais tout indique qu'il va redevenir chef de la diplomatie.
Le dirigeant ultranationaliste n'a jamais caché son scepticisme envers les négociations avec les Palestiniens, relancées en juillet sous l'égide les Etats-Unis, jugeant "impossible" de parvenir à un accord de paix définitif.
PERSONNAGE CONTROVERSÉ
Avigdor Lieberman, 55 ans, était accusé d'avoir nommé l'ambassadeur israélien en Biélorussie Zeev Ben Arieh au poste d'ambassadeur en Lettonie en échange d'informations policières confidentielles sur une enquête diligentée contre lui. Le tonitruant leader d'Israël Beiteinou ("Israël, notre maison") avait promis de quitter ses fonctions s'il était condamné, avec ou sans "turpitude morale".
Depuis sa démission, c'est M. Nétanyahou qui assumait les fonctions de ministre des affaires étrangères dans l'attente d'un éventuel "come back" de son ancien titulaire, qui a entre-temps présidé la puissante commission parlementaire de la défense et des affaires étrangères.
Né dans la république soviétique de Moldavie, Avigdor Lieberman a émigré en 1978 en Israël où il a rejoint le Likoud, dont il a gravé les échelons avant de créer en 1999 son propre parti à la droite de la droite, Israël Beiteinou. Personnage controversé et haut en couleur, qui ne mâche pas ses mots, il s'était distingué dans les années 2000 par des déclarations à l'emporte-pièce, prônant par exemple un bombardement du barrage d'Assouan pour inonder l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, en cas de soutien à l'Intifada palestinienne.
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