Attentat de Buenos Aires : Israël a supprimé la plupart des responsables

C'est ce qu'a affirmé dans un entretien l'ex-ambassadeur de l'Etat hébreu en Argentine Itzhak Aviran. Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés.

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Attentat de Buenos Aires : Israël a supprimé la plupart des responsables
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Israël a éliminé la plupart des responsables des attentats contre la mutuelle juive AMIA et contre son ambassade à Buenos Aires, dans les années 1990, a affirmé jeudi dans un entretien l'ex-ambassadeur de l'Etat hébreu en Argentine Itzhak Aviran. "La grande majorité des coupables n'est plus de ce monde, et nous l'avons fait nous-mêmes", a déclaré Itzhak Aviran à l'Agence juive d'information (Agencia Judia de Noticias, AJN), basée à Buenos Aires.

Itzhak Aviran a fait ces déclarations inédites alors qu'il était interrogé sur le fait que 20 ans après les attentats, les responsables n'ont toujours pas été jugés.

S'il est avéré, le mode opératoire rappelle la série d'assassinats de commanditaires de la prise d'otage de sportifs israéliens lors des JO de 1972, immortalisée au cinéma par le film de Steven Spielberg "Munich", qui met en scène la traque effectuée par le Mossad.

Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés.

Deux ans plus tôt, le 17 mars 1992, 29 personnes avaient péri lors d'un attentat contre l'ambassade d'Israël.

"Ni Carlos Menem (président de l'Argentine de 1989 à 1999), ni Fernando de la Rua (1999-2001), ni les suivants n'ont fait quoi que ce soit pour élucider ce drame", dénonce l'ex-ambassadeur, en poste à Buenos Aires de 1993 à 2000. "Nous avons toujours besoin d'une réponse (de l'Etat argentin) sur tout ce qui s'est passé", dit-il.

"Nous savions qui étaient les auteurs de l'attentat de l'ambassade et ils l'ont fait une seconde fois", regrette Itzhak Aviran, qui a échappé de peu au second attentat.

L'Iran est soupçonné d'être impliqué dans l'attentat de l'AMIA par la justice argentine, qui réclame l'extradition de huit responsables iraniens, dont l'ancien ministre de la Défense Ahmad Vahidi et l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, pour les juger.


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