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Le soutien de SodaStream au Festival d'Angoulême fait polémique

Une lettre ouverte demande au Festival de BD d'Angoulême de « couper ses liens » avec la marque israélienne, dont l'usine est située dans une colonie en Cisjordanie occupée.

Le Monde

Publié le 31 janvier 2014 à 15h54, modifié le 31 janvier 2014 à 20h13

Temps de Lecture 2 min.

Des employés de l'usine SodaStream, le 30 janvier à Michor Adoumim, près de Jérusalem.

D'une bulle à l'autre. Le partenariat entre SodaStream, marque israélienne spécialisée dans les boissons gazeuses, et le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême a fait sursauter des dessinateurs, qui ont dénoncé vendredi 31 janvier dans une lettre ouverte ce lien avec « une entreprise honteuse ».

« Nous, dessinatrices et dessinateurs de tous les pays, sommes surpris, déçus et en colère de découvrir que SodaStream est un sponsor officiel du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême », précise le texte adressé au délégué général de la direction du festival, Franck Bondoux. « Nous vous demandons de couper tous les liens entre le festival et cette entreprise honteuse », insistent les signataires, parmi lesquels l'Américain Joe Sacco, le Français Siné, la tunisienne Willis From Tunis, ou encore l'Israélien Amitai Sandy.

Voir le site : Angoulême : Drop SodaStream

Interrogé par Le Monde, Franck Bondoux s'est dit « particulièrement gêné par cette lettre ouverte qui ne repose sur rien de concret ». « Quand le festival s'engage avec un partenaire, il regarde naturellement qui il est », continue le délégué général.

« Concernant SodaStream, je ne vois pas en quoi cette entreprise est honteuse. Elle est implantée dans une colonie ancienne, en zone C, qui est née des accords d'Oslo entre Israël et l'OLP. Rien n'interdit à une entreprise de s'installer là dans l'attente d'un accord entre les deux parties, quand bien même celui-ci tarde particulièrement. SodaStream crée plutôt des passerelles. Elle emploie 500 travailleurs palestiniens qui travaillent dans de bonnes conditions. Cette entreprise n'a jamais été condamnée en France. Parler de “crime” à son encontre, comme le font ces auteurs, est une prise de position partisane. La rejeter reviendrait à la condamner : ce serait une injustice à l'envers. »

DOUBLE SCANDALE

Fabricant d'appareils de gazéification de boissons, dont le site de production est installé dans la zone industrielle de Michor Adoumim, dans la colonie de Maalé Adoumim, à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, SodaStream est pointée du doigt par les militants pour les droits des Palestiniens menacés par l'occupation israélienne.

L'information a ainsi été relayée par les promoteurs de la campagne internationale Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS), qui luttent contre l'implantation de sociétés israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967, qui contrevient au droit international.

Avant le neuvième art, le septième avait déjà été secoué par une polémique liée à SodaStream. Le partenariat publicitaire entre l'actrice américaine Scarlett Johansson et la marque israélienne a provoqué un tollé médiatique, et ce avant même la diffusion du spot concerné, prévu le 3 février aux Etats-Unis lors du Superbowl.

Lire : Scarlett Johansson entraînée dans le conflit israélo-palestinien

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