Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est dit prêt à un retrait israélien sur cinq ans après un accord de paix, ainsi qu'au déploiement de forces de l'OTAN à travers le territoire d'un futur Etat palestinien, dans une interview au New York Times.
Jusqu'à présent, les dirigeants de Ramallah évoquaient un calendrier de retrait de trois ans, se référant au précédent de l'évacuation du Sinaï égyptien en 1981, à la suite des accords de paix israélo-égyptiens de Camp David en 1978.
ISRAËL REJETTE LE DÉPLOIEMENT D'UNE FORCE INTERNATIONALE
S'agissant des forces de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique-Nord), une option souvent proposée par M. Abbas, elles pourraient se déployer « longtemps et partout où elles veulent, pas seulement sur la frontière est [avec la Jordanie] mais aussi la frontière ouest [avec Israël], partout », a-t-il précisé. « La tierce partie peut rester. Elle peut rester pour rassurer les Israéliens et nous protéger », a-t-il insisté, excluant en revanche toute prolongation de la présence militaire israélienne.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, exige qu'Israël puisse garder indéfiniment des troupes dans la vallée du Jourdain, à la frontière entre la Cisjordanie, censée former la majeure partie d'un futur Etat palestinien, et la Jordanie, tout en rejetant le déploiement d'une force internationale.
En décembre, le chef de l'Autorité palestinienne avait rejeté les propositions du chef de la diplomatie américaine, John Kerry, sur la sécurisation des frontières d'un futur Etat palestinien prévoyant le maintien d'une présence militaire israélienne. Il a remis une lettre spécifiant « les lignes rouges palestiniennes ».
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