Tout ça pour ça ? Et oui, monsieur Luzon, c'est ça la Belgique
On la rassure : il n’y a pas qu’en Israël qu’on se demande comment une équipe qui a tellement survolé la compétition, se retrouve finalement à la case départ avec seulement deux petits points d’avance.
- Publié le 17-03-2014 à 11h22
- Mis à jour le 17-03-2014 à 13h17
Et oui, Guy Luzon a beau se pincer, se répéter que son Standard, en trente rencontres, n’a connu que trois fois la défaite, c’est avec un peu moins que le prix d’une victoire qu’il va entrer dans ces playoffs tant décriés mais qu’on peut, néanmoins, annoncer très excitants.
Bien malin, en effet, celui qui pourrait affirmer, sans risque de se tromper, que le titre prendra la route de Liège, de Bruges, voire même de Bruxelles et de Waregem. La fatigue, la confiance, la gestion de la pression, ce sont là des éléments qui, désormais, davantage que les calculs, vont guider les ambitions des principaux candidats au sacre final. En toute logique, le Standard est habité par ces trois éléments, mais on a pu vérifier, hier encore, que le poids du favori commence à fissurer une formation qui reste sur une victoire pour ces quatre dernières sorties. Imaginons que les Liégeois trébuchent au sortir de leur premier duel dans ces playoffs et, déjà, c’est sans doute un vent de panique qui va se mettre à souffler sur Sclessin.
Heureusement pour Luzon et ses joueurs, le Club Bruges, malgré le fait d’avoir réussi à grignoter six points sur les dix qu’il a pu concéder au Standard, témoigne de faiblesse en zone de finition, une lacune qui pourrait lui valoir pas mal de déconvenues dans ces matches de playoffs que l’on sait, par tradition, très équilibrés. Et du tonus offensif, justement, Anderlecht, lui, brûle d’impatience de démontrer qu’il en a retrouvé. Pas seulement parce qu’il vient de planter quatre buts contre Ostende, mais plutôt parce qu’il a retrouvé, comme par miracle, en une semaine, cet esprit de corps totalement invisible sous l’ère van den Brom. Besnik Hasi, manifestement, a su très vite mettre le doigt sur les failles, et si l’on excepte quelques habituelles errances défensives, le milieu de terrain du Sporting est apparu très discipliné. Il n’en a pas fallu plus pour qu’Anderlecht garde le zéro derrière et fasse tourner quatre fois le marquoir. Voilà qui tombe à point nommé avant ces fameux playoffs…