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La vente d'objets nazis interdite par Aurélie Filippetti

Face au soulèvement de plusieurs associations juives et à la demande de la ministre de la Culture, le passeport de Göring et la serviette avec le monogramme d'Hitler seront retirés d'une enchère à Drouot prévue fin avril.

Le Conseil des ventes volontaires (CVV) a tranché: les lots d'objets nazis qui devaient être vendus au cours d'enchères fin avril à Paris ont été retirés de la vente. L'autorité de régulation des ventes publiques a annoncé ce lundi à l'Agence France Presse (AFP) que la maison d'enchères proposant des objets ayant appartenu à Hitler et Göring retiraient ces lots de la vente, prévue le 26 avril à Paris. Une initiative qui a été félicité par la ministre de la culture Aurélie Filippetti, qui avait saisi ce lundi le commissaire du gouvernement auprès du CVV pour lui demander l'annulation de cette vente. «Je me félicite de cette décision, nécessaire au regard de l'Histoire et de la morale» a annoncé la ministre à l'AFP.

Ce week-end déja, plusieurs associations s'étaient élevées contre cette mise aux enchères, à l'image du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) qui juge cette vente «obscène» et «de nature à offenser les victimes» du nazisme. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s'est joint au BNVCA pour demander l'annulation de cette vente qui porte selon eux «atteinte à la mémoire des victimes de la barbarie nazie». La maison d'enchères a donc «décidé de retirer de la vente ces lots qui étaient de nature à choquer les uns et les autres», a précisé Catherine Chadelat, présidente du CVV à l'AFP.

La carte d'identité de Göring ne trouvera pas preneur

Intitulée «Prises de guerre de la 2e DB. en mai 1945 au Berghof d'Hitler», cette vente de la maison Vermot de Pas proposait une quarantaine d'objets provenant de la résidence d'Adolf Hitler dans les Alpes bavaroises et de la maison voisine où s'était installé son ministre Hermann Göring. Les papiers d'identité de l'ancien ministre, un napperon portant une croix gammée, une serviette avec le monogramme du Führer et de la vaisselle de l'hôtel où descendaient les dignitaires du régime nazi, font partis du butin rapporté par le général Leclerc après l'opération menée par la deuxième division blindée le 4 mai 1945. Yves Salmon, l'expert de la vente a affirmé au Parisien «On ne peut pas exposer au public des croix gammées ou en publier des images mais, légalement on peut tout vendre». Et s'est déclaré surpris par la demande d'interdiction de la vente alors que le CVV avait donné son aval, mais il reconnaît que la question de l'identité des acheteurs posent problème, «On ne peut pas savoir qui achète. Ça peut être des collectionneurs, des institutions, des néo-nazis», a-t-il déclaré. L'expert avait pourtant déjà organisé sans problème en novembre dernier en Vendée la vente de quatre livres pris à Berchtesgaden lors de la même opération, appartenant à Paul Gerbi, un ancien de la 2e divition blindée.

La vente d'objets nazis interdite par Aurélie Filippetti

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136 commentaires
  • mdrnicola

    le

    La conservation de tous les éléments de l'histoire est importante... En bien ou en mal afin d'assurer sa pérennité et son intégrité.
    Cette vente n'avait donc rien d'offusquant ni même constituait une atteinte à la mémoire des victimes.
    Ces associations demanderaient-elles la destruction des objets ayant appartenu aux roi de France car ils ont dirigé l'état pendant esclavagisme?
    S'il vous plait, pas d’amalgame... Il ne faut pas néanmoins que cette vente aille au profit de groupuscule extrémiste mais bel et bien au peuple tout entier. C'est encore un phénomène coup de point qui n'a aucun sens malheureusement!

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