Assi (Assaf, de son vrai prénom) Dayan, cinéaste israélien, est mort, jeudi 1er mai, à l'âge de 68 ans. Il était aussi le fils du général israélien Moshé Dayan, figure de la guerre des Six-Jours.
Né en 1945, cet autodidacte a commencé comme acteur, pour poursuivre sa carrière comme réalisateur. Assi Dayan a joué sous la direction de géants d'Hollywood comme John Huston, dans Promenade entre l'amour et la mort » (1969), et Jules Dassin, dans La Promesse de l'aube (1970), où il interprétait le rôle de l'écrivain Romain Gary, auteur du roman autobiographique éponyme.
Acteur prolifique et charismatique, il a participé à plus de 40 films, au cinéma et à la télévision, assurant même le rôle de son illustre père en 2003 dans un téléfilm sur la guerre de Kippour de 1973. Il a reçu 8 prix Ofir, les Oscars israéliens, un record absolu.
CRITIQUE HUMORISTIQUE ET ANALYSE CAUSTIQUE
Mais c'est surtout comme metteur en scène qu'Assi Dayan a obtenu sa reconnaissance. En 1976, il dirige une comédie culte en Israël, L'Unité Halfon ne répond plus, critique humoristique de l'armée israélienne, rediffusée régulièrement à la télévision.
Ses films connaîtront le succès par-delà les frontières d'Israël, en particulier La Vie selon Agfa (1992), analyse caustique des conflits qui déchirent la société israélienne, récompensée à la Berlinale en 1993.
« Nous avons perdu l'un des plus grands créateurs de ce pays », a témoigné jeudi l'actrice israélienne Gila Almagor, qu'Assi Dayan avait dirigée dans La Vie selon Agfa.
Il a cependant été au centre de plusieurs scandales, notamment après une émission de télévision qui lui était consacrée et le montrait malade et s'adonnant à la drogue avec son fils Lior. Il a également été condamné à plusieurs reprises pour des actes de violence sur sa compagne.
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