Film sur DSK: "Je ne pense pas que ce film soit antisémite"

Nerveuse. Jacqueline Bisset l’était manifestement hier après-midi. Welcome to New York , le film inspiré de l’affaire DSK, est attaqué de toutes parts. Notamment par Anne Sinclair, qui lui reproche son antisémitisme (voir ci-dessous). Des propos qui mettent l’actrice britannique bientôt septuagénaire assez mal à l’aise. " Je ne pense pas que ce film soit antisémite, explique-t-elle. Je ne le pense pas… Je ne peux pas dire : vous pensez que c’est antisémite ? Deveraux (joué par Gérard Depardieu, inspiré de DSK, NdlR) fait une remarque pour la blesser. C’est cruel, grossier de sa part d’attaquer sa famille. Je ne pense pas que cela ait une connotation antisémite. D’ailleurs, Simone lui dit de la boucler, de ne pas évoquer sa famille. C’est comme ça que je vois les choses. Personne n’a le droit d’attaquer la famille. J’ai une réaction très animale à ce sujet. Moi, je ne vois vraiment pas ça comme antisémite. Mais je tiens à préciser que je ne connais pas du tout le contexte qui pourrait faire que ce serait antisémite. "

Elle marche sur des œufs. Manifestement stupéfaite par l’ampleur de la polémique. "Je ne m’y attendais pas du tout. Je pensais juste que le sujet était intéressant pour un film. Depuis que j’ai vu Bad Lieutenant, je voulais un jour tourner avec Abel Ferrara. À cause de sa liberté et, surtout, de son sens de la réalité brute. J’aime ça."

À aucun moment, elle ne mentionne Anne Sinclair. Mais plutôt une femme qu’elle comprend. "J’aurais réagi comme elle. J’aurais été du côté de mon mari, à ses côtés. La femme qui a inspiré mon personnage est extraordinaire. Elle est brillante, spirituelle, belle, très intelligente, riche, généreuse, une femme qui aime la vie et est heureuse avec cet homme. Pour elle, c’est donc une énorme déception."

Pas question pour sa part de juger. "J’ai beaucoup voyagé et j’ai rarement rencontré des hommes fidèles. Comment voulez-vous que les femmes y réagissent ? Elles font de plus en plus la même chose. Je constate que souvent, nous nous laissons dominer par l’animalité."