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RELIGION

En Israël, le pape fait une halte imprévue au mémorial des victimes d'attentats

Après s’être rendu au mur des Lamentations et sur l’esplanade des Mosquées lundi, le pape s'est rendu, accompagné par le Premier ministre israélien, au mémorial des victimes israéliennes d'attentats à Jérusalem.

AFP / Le pape priant au Mur des Lamentations.
AFP / Le pape priant au Mur des Lamentations.
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Le pape François a fait, lundi 26 mai, une étape surprise au mémorial des victimes israéliennes d'attentats à Jérusalem, le "Mémorial des victime d'actions hostiles". Le chef de l’église catholique, qui avait fait une autre halte impromptue devant le mur de séparation israélien dimanche à Bethléem, multiplie les entorses au programme officiel de son voyage en Terre sainte.

Accompagné du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le pape s'y est dirigé alors qu'il devait se rendre au mémorial de la Shoah de Yad Vashem, après avoir rendu hommage au fondateur du sionisme, Theodor Herzl, sur le mont du même nom.

Israël irrité par la prière devant le mur de séparation

Selon des responsables israéliens cités par le quotidien "Yediot Aharonot", Israël avait exprimé son mécontentement au Vatican au sujet du geste du pape devant le mur de séparation à Bethléem : l'État hébreu déplorait que les photos distribuées par son service de presse n'aient pas expliqué les raisons de la construction du mur.

Le détour au le mémorial des victimes des attentats peut ainsi apparaître comme une volonté des dirigeants israéliens de "rappeler" au souverain pontife que leurs concitoyens sont aussi des victimes du conflit.

François avait fait arrêter sa voiture, dimanche 25 mai, pour s’approcher à pied de la "barrière de séparation". Baissant la tête pour une prière muette, il est resté plusieurs minutes devant le mur de béton de huit mètres de haut, la main droite et le front appuyés contre la paroi couverte de graffitis.

Selon les explications fournies à la presse par son porte-parole, le pape François pense que "les peuples doivent se rencontrer, se rassembler et qu'un mur les en empêche". Il a donc ainsi voulu signifier que la situation n'était "pas normale".

Pour les autorités israéliennes, ce mur, dont l’édification a commencé en 2002, a pour but d'empêcher les Palestiniens de passer illégalement de Cisjordanie en Israël, et limiter ainsi le risque d’attentat. La Cour internationale de justice (CIJ) et l'Assemblée générale de l'ONU exigent le démantèlement de cette "clôture de sécurité", le terme utilisé par l’État israélien pour désigner le mur.

À l’inverse des dirigeants israéliens, beaucoup de Palestiniens ont plébiscité la prière du pape devant le mur de séparation. Le conseiller politique du président palestinien Mahmoud Abbas, Nimr Hammad, a salué un geste signifiant "qu'on ne peut parvenir à la paix tant qu'Israël continue à construire des murs de séparation racistes entre les peuples palestinien et israélien".

Cérémonie à Yad Vashem

Lundi matin, le pape a d’abord participé à une prière œcuménique au Saint-Sépulcre, considéré comme le tombeau du Christ par la tradition chrétienne.

Il s’est ensuite rendu sur l’esplanade des Mosquées, où il a lancé un appel à refuser toute violence et intolérance au nom de dieu, en réponse au message d'accueil du grand mufti, cheikh Mohammed Hussein. "Apprenons à comprendre la douleur de l'autre ! Que personne n'instrumentalise par la violence le Nom de dieu ! Travaillons ensemble pour la justice et pour la paix", a déclaré le souverain pontife.

Le pape François a ensuite prié devant le mur des Lamentations, et a introduit un petit papier dans l’un des interstices du mur, comme le font les pèlerins juifs. D’après la radio publique israélienne, le pape avait inscrit ce message sur le papier : "Je suis venu ici pour prier dieu afin qu’il fasse régner la paix."

En fin de matinée, le chef de l’Église catholique est arrivé au mémorial de Yad Vashem pour une cérémonie en l’honneur des victimes de la Shoah.

Avec AFP

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