
L'attentat commis samedi 24 mai au Musée juif de Bruxelles, n'était pas le premier acte antisémite commis en Belgique.
En 1969, une grenade était lancée contre les bureaux de la compagnie israélienne El Al, blessant deux employés.
En 1972, un fonctionnaire de l'ambassade d'Israël était grièvement blessé de trois balles de revolver, tirées à la place de Brouckère, en plein centre de la capitale belge.
En 1980, les membres d'un commando palestinien jetaient des grenades vers un groupe d'enfants juifs, à Anvers. Un Français âgé de 15 ans était tué. Deux membres du Fatah allaient être arrêtés et l'un d'eux échangé, en 1990, contre une famille belge prise en otage au Liban.
A Anvers toujours, où vit une importante communauté juive active notamment dans le secteur du diamant, une voiture explosait en octobre 1981, tuant deux personnes.
L'année suivante, en 1982, un homme armé ouvrait le feu à l'entrée de la grande synagogue de Bruxelles, à deux pas de l'endroit où un individu a fait feu samedi. Cet attentat fit quatre blessés.
En 2002, la synagogue de Charleroi était mitraillée et, la même année, des lieux de culte étaient attaqués à Anvers et à Anderlecht, dans la banlieue de Bruxelles. Des représentants de la communauté juive évoquent de nombreux actes et agressions contre des personnes.
L'affaire la plus mystérieuse, pas encore réellement élucidée aujourd'hui, concerne l'assassinat de six personnes par un groupe dirigé par un Belgo-Marocain, Abdelkhader Belliraj, entre 1988 et 1989. Apparemment lié à un groupe palestinien d'Abou Nidal, Les Soldats du droit, puis en rapport avec Al-Qaida, cet individu a été appréhendé au Maroc en 2008. Dans les aveux qui lui ont été extorqués, il avouait notamment avoir tué le Dr Joseph Wybran, le président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique. M. Belliraj s'est ensuite rétracté devant des policiers belges. Agent double, voire triple, ce militant islamiste et ses comparses ne seront peut-être pas jugés en Belgique : le parquet fédéral a prôné récemment l'abandon des charges retenues contre lui.
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