Attentat au Musée Juif: Nemmouche refuse toujours son extradition
La justice française examine jeudi la demande de remise aux autorités belges de Mehdi Nemmouche, le suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui veut être jugé en France.
- Publié le 05-06-2014 à 09h13
- Mis à jour le 05-06-2014 à 17h03

Le Français Mehdi Nemmouche, soupçonné d'être le tueur du Musée Juif de Belgique, a confirmé jeudi devant la justice son refus d'être remis à la Belgique. L'audience a été renvoyée au 12 juin à la demande de son avocat. "Nous souhaitons un renvoi pour mieux préparer nos arguments", a déclaré devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles son avocat Apolin Pepiezep.
"Je suis solidaire", s'est borné à confirmer Mehdi Nemmouche, Franco-Algérien de 29 ans, qui s'exprimait pour la première fois en public depuis son arrestation vendredi à Marseille.
La justice examine l'extradition en Belgique de Nemmouche Décidée à aller vite, la justice française examine jeudi la demande de remise aux autorités belges de Mehdi Nemmouche, le suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui veut être jugé en France.
Alors que la procédure aurait pu durer plusieurs semaines, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, près de Paris, doit examiner le mandat d'arrêt européen émis par la Belgique dès jeudi à 11H00 (09H00 GMT), au lendemain de sa notification au suspect.
Mehdi Nemmouche, placé en détention provisoire mais qui devrait être présent lors de cette audience publique sous très haute surveillance policière, va dire s'il refuse toujours d'être extradé.
"Nous souhaitons qu'il soit jugé en France d'abord parce qu'il est Français, et qu'il est en France", a déclaré mercredi son avocat Apolin Pepiezep. Il a aussi fait valoir que le port et le transport illégal d'armes reprochés à son client sont présumés avoir été commis en France, mais ces faits ne sont pas visés par le mandat belge.
La défense de Nemmouche tente de jouer la montre. Elle a la possibilité de demander un renvoi de l'audience, ce qui, selon une source judiciaire, est le plus souvent accordé. Et si, in fine, l'extradition était confirmée par la cour d'appel, Me Pepiezep n'exclut pas un pourvoi en cassation. La haute juridiction aurait 40 jours pour statuer, mais elle pourrait décider plus rapidement.
Lundi, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait trouvé "logique" que l'extradition soit accordée à la Belgique.
Le Français de 29 ans est soupçonné d'avoir tué le 24 mai un couple d'Israéliens et une retraitée française, et d'avoir laissé dans un état désespéré une quatrième victime, un jeune employé belge, en ouvrant le feu au Musée juif de Bruxelles.