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Programme nucléaire iranien : ultimes négociations

La représentante de l'Union européenne Catherine Ashton et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif

Photo : Heinz-Peter Bader / Reuters

Reuters

Les négociations ont repris jeudi à Vienne entre l'Iran et les puissances du « P5+1 » sur le programme nucléaire de la république islamique. Elles doivent théoriquement aboutir d'ici au 20 juillet.

Après des contacts informels la veille dans la capitale autrichienne, les représentants iraniens ont retrouvé jeudi matin leurs interlocuteurs américains, britanniques, français, russes, chinois et allemands en séance plénière.

Ils disposent d'un peu moins de trois semaines pour pérenniser l'accord intérimaire conclu en novembre à Genève qui a permis un premier allégement des sanctions en échange d'un encadrement du programme iranien d'enrichissement d'uranium, point le plus sensible du dossier.

Ce nouveau cycle de négociations, le sixième depuis février, est prévu au moins jusqu'au 15 juillet.

Les désaccords, notamment sur le nombre de centrifugeuses que Téhéran souhaite conserver, obstacle majeur sur la voie d'un règlement d'un contentieux qui dure depuis plus de 10 ans, ont résisté aux précédentes rencontres et rares sont ceux qui croient à un succès avant la date-butoir du 20 juillet.

Côté occidental, on reconnaît qu'une prolongation des discussions pourrait être nécessaire, même si elle compliquerait encore un processus difficile.

Les enjeux sont énormes pour les relations internationales dans leur ensemble et pour la stabilité d'un Moyen-Orient déjà malmené entre autres par les conflits syriens et irakiens.

Le gouvernement israélien menace régulièrement de bombarder les installations nucléaires iraniennes si la voie diplomatique ne permet pas de dissiper les soupçons suscités par programme de Téhéran.

Mouvement sur les centrifugeuses

Des diplomates occidentaux proches des négociations ont indiqué jeudi que la partie iranienne avait réduit ses exigences quant à l'ampleur future de son programme d'enrichissement de l'uranium.

« L'Iran a réduit le nombre de centrifugeuses qu'il souhaite conserver mais ce nombre demeure inacceptablement élevé », a dit un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.

Aucune précision n'a filtré sur cette évolution de la position iranienne. En entrée de négociations, mercredi, un haut responsable iranien avait confié à Reuters que Téhéran refusait de descendre sous les 50 000 centrifugeuses opérationnelles, un seuil dont les Occidentaux estiment qu'il n'est pas nécessaire si l'objectif du programme nucléaire iranien est, ainsi que l'affirme la république islamique, strictement civil.

L'Iran dispose aujourd'hui de plus de 19 000 centrifugeuses, dont 10 000 seulement sont opérationnelles. Le P5+1 veut en limiter le nombre à quelques milliers seulement afin de s'assurer que Téhéran ne puisse produire rapidement de l'uranium enrichi à un degré militaire.

Un accord acceptable, précisait jeudi soir un haut responsable américain, verrait l'Iran ne conserver qu'« une fraction de ce qu'il possède actuellement. »

Côté iranien, on se refusait jeudi à tout commentaire sur cette possible évolution.

« Ainsi que nous l'avons dit, nous sommes prêts à garantir au monde que nous ne cherchons pas à nous doter de la bombe. Nous avons fait preuve de notre bonne volonté mais nous ne céderons pas à des exigences qui violent nos droits », a dit un représentant iranien.

« Un millier de centrifugeuses de plus ou de moins ne font aucune différence. Notre droit à l'enrichissement a été reconnu par toutes les parties impliquées dans les discussions. Il existe des moyens de garantir pour les deux parties leurs droits et de supprimer leurs inquiétudes », a-t-il ajouté.

Les négociateurs devront également s'entendre sur le programme balistique iranien, interdit par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies adoptées entre 2006 et 2010, sur la conception du réacteur d'Arak à même de produire du plutonium et sur la durée d'application d'un éventuel accord définitif.

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