À Ashdod, le Dôme d'acier veille sur la population

REPORTAGE - Les Israéliens sont protégés par ce système antimissile, mis au point par Tsahal en 2011, mais aussi grâce à la qualité des alertes et des secours.
Grande ville côtière située à une quarantaine de kilomètres au nord de la bande de Gaza, Ashdod est de loin la cité israélienne la plus exposée aux tirs de roquettes du Hamas: environ un millier d'entre elles ont atteint le territoire de l'État hébreu depuis le début de cette crise. En cette fin de matinée, les rues ne sont pas noires de monde, mais la vie semble se poursuivre tout à fait normalement. Les boutiques et les cafés de cette cité balnéaire aimant se comparer à Deauville sont tous ouverts. «Non, nous n'avons pas peur. Notre armée sait nous protéger», dit un serveur.
L'armée, on ne la voit absolument pas, dans les rues. Pour trouver un uniforme couleur terre, il faut parcourir quinze kilomètres de route, bifurquer sur un sentier, traverser un champ de patates, passer devant un gros bulldozer à l'arrêt, et tomber enfin sur un des huit éléments du Dôme d'acier. Des tentes, des baraques préfabriquées, des antennes, et deux batteries de missiles intercepteurs. Une installation qui…
Orior
le
En dehors de ces indéniables qualités, le dôme de fer a deux inconvénients majeurs. D'une part le coût : ça coûte 50 000 dollars pour intercepter une roquette de quelque centaines de dollars. Economiquement parlant, ça fait poser des questions, même si le coût financier et humain n'aurait souvent rien à voir en cas de non interception. Deuxièmement, le système n'est pas capable de répondre à un tir de saturation. Pour peu que les palestiniens tirent 30 ou 40 roquettes en même temps, le système est incapable de tout intercepter et il y aura des victimes et des dégats. D'un autre côt,é le système est quand même mieux que rien du tout et surtout, il n'y a rien d'autre à proposer dans l'immédiat...