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A Paris, 400 personnes aux Invalides contre « l'assassinat des enfants de Gaza »

Près de 400 personnes ont répondu à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

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Publié le 17 juillet 2014 à 01h16, modifié le 17 juillet 2014 à 07h47

Temps de Lecture 3 min.

A Paris, dans un rassemblement en soutien à Gaza, le 16 juillet.

Près de 400 personnes ont répondu à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et se sont rassemblées place des Invalides à Paris dès 18 h15, mercredi 16 juillet.

Dès la sortie du métro un homme et une femme tiennent une pancarte « Halte au blocus de Gaza » et un drapeau palestinien. Dans la foule bigarrée, jeunes et moins jeunes sont venus dans le calme apporter leur soutien à la population gazaouie, alors que des bombardements israéliens frappent le territoire depuis neuf jours.

Ça et là quelques-uns brandissent des drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), des jeunes communistes, du syndicat étudiant UNEF ou du Parti ouvrier indépendant (POI). Les membres de ce parti entonnent des chants exigeant « l'arrêt des bombardements » ou dénonçant « l'assassinat des enfants de Gaza ».

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Hugo, 21 ans, intérimaire dans le bâtiment et membre de la section des jeunes communistes de Courbevoie-Asnières, a suivi le mot d'ordre de son parti. Il dit avoir été « choqué par ce qu'il se passe à Gaza. Un peuple se fait coloniser sans que la majorité des hommes politiques ne dise quelque chose. »

Son camarade Redwane, 21 ans également, membre depuis trois ans du Parti communiste et étudiant en sciences politique et philosophie surenchérit :

« Ce qui est fou c'est l'asymétrie de ce conflit, y compris dans son traitement médiatique. On va s'apesantir sur les roquettes tirées sur les Israéliens et oublier de raconter la réalité de la vie des Palestiniens ».

Warda, 29 ans, tient de son côté une tirelire entre ses mains pour recueillir des dons pour les Gazaouis. La jeune femme porte un bandeau noir recouvert d'un voile noir et rouge aux couleurs du drapeau palestinien. Cette préparatrice en pharmacie est venue aider l'association humanitaire Baraka City à récolter des dons.

Elle a tenu à être présente pour dit-elle « lutter contre l'injustice et soutenir un peuple qui souffre. On est impuissants face à tout ça. C'est un génocide qui se déroule là-bas. Les Palestiniens sont colonisés, ils doivent franchir des checkpoints pour se déplacer ».

Dimanche 13 juillet, elle était déjà dans le défilé parisien, émaillé par plusieurs incidents en marge du cortège devant des synagogues.

Elle insiste sur le fait que « la manifestation a été pacifiste », et réfute toute envie « d'importer le conflit israélo-palestinien en France ».

« On manifeste pour les Palestiniens et tout de suite on est accusé d' être antisémite. Je suis antisioniste mais je n'ai rien contre les juifs. J'en ai contre le sionisme qui tue des gens. »

Mehdi Belhassen, 32 ans, se mêle à la discussion et partage le même sentiment. Déçu par la classe politique, il explique ne pas avoir été surpris par le communiqué de soutien de François Hollande au premier ministre israélien.

« Les hommes politiques ne comprennent rien. C'est ridicule de nous dire de ne pas importer le conflit. Sans cette injustice il n'y aurait pas tous ces gens-là, ces mamies, ces personnes aux origines différentes réunies ici ».

Au quotidien il veille à ne pas consommer de produits importés d'Israel qu'il débusque, explique-t-il, grâce à leur code-barre.

Justine Fallet, venue avec une amie, arbore des boucles d'oreilles, un bracelet, un sac aux couleurs et à l'effigie de la Palestine. Un keffieh noir et blanc complète sa tenue. A 29 ans elle explique ne pas « être particulièrement militante » mais être très sensible au sort des Palestiniens, encore plus après s'y être rendue en avril.

« Je voulais confronter ce que je connaissais à la réalité. C'est différent de vivre cela. Les Palestiniens vivent dans une prison. Les gens en France sont mal informés sur ce conflit. Beaucoup pensent que c'est une guerre et que les deux camps sont égaux. C'est faux, les Palestiniens subissent un apartheid.  »

Parmi les personnes présentes, beaucoup ont l'intention de participer aux prochaines manifestations, y compris celle prévue samedi 19 juillet à Paris, que la préfecture de police songerait à interdire. Hugo craint toutefois l'intrusion de collectifs proches de Dieudonné ou Alain Soral dans ce défilé : « Je vais regarder en détail qui organise la manifestation et qui sera présent. Je ne veux pas me retrouver avec ces gens pas propres ».

Il est presque 21 heures quand la place se vide totalement, sans aucun débordement.

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