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Bande de Gaza : Washington et l'ONU tentent d'arracher un cessez-le-feu

Une mosquée détruite par des bombardements israéliens à Gaza.

Une mosquée détruite par des bombardements israéliens à Gaza.

Photo : Suhaib Salem / Reuters

Radio-Canada

Alors que la diplomatie internationale s’active pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et que communauté internationale s'inquiète du nombre de pertes civiles, la bande de Gaza a été le théâtre de nouveaux affrontements mortels, mardi.

En point de presse après une rencontre avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Tel-Aviv, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé les parties à faire la paix, exhortant au passage le Hamas à cesser ses tirs de roquettes sur Israël comme prémisse à un éventuel cessez-le-feu.

Mon message aux Israéliens et aux Palestiniens est le même. Arrêtez de combattre, commencez à parler. Traitez à la racine les causes du conflit.

Une citation de Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon

Au Caire, le secrétaire d'État américain John Kerry a quant à lui demandé au Hamas d'engager des négociations de paix avec Israël sur la base de la proposition de trêve égyptienne que le mouvement palestinien a rejetée jusqu'à présent. Le Hamas réclame la levée du blocus israélien de Gaza, en place depuis 2006, la libération de prisonniers et l'ouverture de la frontière avec l'Égypte.

« Le Hamas a un choix essentiel à faire, et c'est un choix qui aura des retombées importantes pour la population de Gaza », a dit John Kerry lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri.

Le secrétaire d'État américain John Kerry et le président égyptien Abdel Al-Sissi

Le secrétaire d'État américain John Kerry et le président égyptien Abdel Al-Sissi

Photo : POOL New / Reuters

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Dépêché dans la région par le président Barack Obama, M. Kerry a rencontré le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, mardi. Il a qualifié de constructives les discussions qu'il a eues avec les dirigeants égyptiens, mais prévient qu'il « reste du travail à faire » pour résoudre le conflit. 

En cas de cessez-le-feu effectif, Israël et les Palestiniens devront aborder les questions de fond, a prévenu le secrétaire d'État. 

Il est impératif qu'il y ait un engagement sérieux, des discussions, des négociations, concernant les problèmes de fond et toutes les affaires qui nous ont amenés où nous sommes aujourd'hui.

Une citation de John Kerry

L'Égypte a longtemps été le médiateur dans les conflits entre Israël et le Hamas.

Pour une riposte « proportionnée »

Un haut responsable du mouvement palestinien Fatah a de son côté indiqué mardi que les discussions se poursuivaient avec le Hamas en vue de parvenir à un cessez-le-feu avec Israël, précisant que les deux parties avaient refusé une trêve humanitaire. L'approche de l'Aïd el-Fitr, la grande fête qui suit la fin du jeûne du ramadan, pourrait fournir à toutes les parties un moment opportun pour se mettre d'accord sur un cessez-le-feu, suggère un responsable palestinien du Fatah au Caire, Azzam al Ahmed.

Toutefois, un cessez-le-feu « n'est pas proche », selon la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, considérée parmi les plus modérés de son gouvernement. « Je ne vois pas de lumière au bout du tunnel », a-t-elle dit à la radio militaire israélienne.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius insiste pour que la riposte israélienne aux tirs de roquettes du Hamas à Gaza soit « proportionnée » et estime que le nombre de Palestiniens tués, plus de 630, est « quelque chose qu'on ne peut pas accepter ».

L'Union européenne appelle aussi Israël à une opération « proportionnée » et « conforme aux lois humanitaires internationales ».

« Les Gazaouis n'ont pas l'impression que tout ce conflit avec Israël a commencé il y a maintenant un peu plus de deux semaines, mais que c'est une très longue histoire. Ce que l'on demande essentiellement ici, c'est la levée du blocus israélien qui est imposé sur la bande de Gaza depuis 2006. Les Gazaouis se sentent un peu abandonnés par le reste du monde », rapporte notre correspondante sur place, Marie-Ève Bédard.

Les bombes et les roquettes continuent de pleuvoir

En dépit du ballet diplomatique qui se poursuit, l'armée israélienne et les forces du Hamas intensifient les combats qui embrasent la région depuis maintenant deux semaines. Une quarantaine de Palestiniens, dont une femme enceinte et une enfant, ont péri sous les bombes dans la bande de Gaza en ce 15e jour de l'offensive d'Israël contre le Hamas.

Plusieurs grandes compagnies aériennes européennes et nord-américaines, dont Air Canada, ont décidé d'interrompre leurs vols vers Israël à la suite d'un tir de roquette non loin de l'aéroport de Tel-Aviv.

Dans la matinée, les raids aériens israéliens ont touché plus de 70 cibles dans la bande de Gaza, selon un porte-parole de la police, Ayman Batniji. Cinq mosquées, la maison d'un défunt chef militaire du Hamas et un stade de soccer ont été endommagés ou détruits.

Des frappes israéliennes ont aussi touché une école de l'ONU qui fait office de centre d'accueil pour les personnes déplacées, a annoncé l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), sans faire état de victime.

Les violences ont aussi gagné la Cisjordanie, où un Palestinien a été tué par l'armée israélienne lorsqu'elle a dispersé des manifestants qui jetaient des pierres, selon des médecins.

Des soldats israéliens près de la bande de Gaza (22 juillet 2014)

Des soldats israéliens près de la bande de Gaza (22 juillet 2014)

Photo : Baz Ratner / Reuters

Comprendre la crise à Gaza en 5 questions

Plus de 600 morts

Ces nouvelles pertes humaines portent à plus de 630 morts et 3700 blessés le bilan des bombardements israéliens dans les rangs palestiniens, selon des sources palestiniennes. Israël déplore de son côté la perte de 31 des siens, soit 29 soldats et 2 civils tués par des tirs de roquettes. Une centaine de soldats ont aussi été blessés au cours des combats, selon la Défense israélienne.

L'armée israélienne a annoncé mardi qu'un soldat participant à son offensive sur la bande de Gaza porté manquant depuis dimanche était mort.

L'armée a indiqué que le soldat a été tué dans l'attaque d'un véhicule blindé, dimanche, qui a également causé la mort des six collègues qui l'accompagnaient. Son corps est en cours d'identification, a également précisé l'armée, qui a toutefois ajouté qu'il s'agissait d'un soldat de 21 ans originaire de Proria.

Le Hamas avait revendiqué son enlèvement, une information toutefois démentie par l'ambassadeur israélien à l'ONU.

Roquettes dans une école, Baird « atterré »

Ottawa réclame la tenue d'une enquête immédiate sur la découverte, pour la deuxième fois en une semaine, de roquettes cachées dans une école tenue à Gaza par l'UNRWA. L'établissement était vide au moment de la découverte des 20 roquettes, mais il se situe entre deux écoles accueillant 1500 personnes déplacées.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, s'est dit atterré par des rumeurs voulant que les engins aient été remis au Hamas. L'agence onusienne nie ces allégations et affirme avoir déclenché sa propre enquête.

 

Israël-Palestiniens, les racines d'un conflit. Consultez notre dossier.

Avec les informations de Associated Press et Reuters

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