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Quinze morts dans le bombardement d'une école à Gaza

Un homme tient dans ses bras sa fille blessée lors du bombardement de l'école de l'ONU où ils s'étaient réfugiés.

Un homme tient dans ses bras sa fille blessée lors du bombardement de l'école de l'ONU où ils s'étaient réfugiés.

Photo : Finbarr O'Reilly / Reuters

Radio-Canada

Plusieurs employés de l'ONU figurent parmi les victimes du bombardement d'une école de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, selon le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Selon le ministère de la Santé palestinien, le tir d'un obus israélien sur cette école a fait au moins 15 morts et de nombreux blessés. La mise en cause d'Israël dans cet assaut n'est cependant pas encore confirmée.

D'après un responsable de l'ONU, cette école gérée par les Nations unies servait d'abri et de refuge pour des centaines de civils palestiniens qui s'y croyaient en sécurité.

Dans un communiqué, Ban Ki-moon a fermement condamné ce bombardement qui a tué des femmes, des enfants, ainsi que des employés des Nations unies.

Le secrétaire général de l'ONU a également exprimé ses « profondes condoléances » aux familles et aux proches des victimes de ce bombardement ainsi qu'aux proches des « centaines d'innocents tués de façon tragique par les bombardements israéliens ».

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Ban Ki-moon appelle du même souffle le Hamas à cesser ses tirs de roquettes sur Israël.

L'attaque de l'école « souligne l'urgence de faire cesser les tueries, et de les faire cesser dès maintenant », écrit Ban Ki-moon qui tente depuis des jours d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

Le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq a souligné que l'ONU s'efforçait encore de déterminer le nombre exact de victimes. « Nous ne savons pas qui a attaqué les locaux », a-t-il pris soin de rappeler.

Sans admettre aucune responsabilité, l'armée israélienne a promis d'enquêter sur ce drame, disant ne pas exclure qu'il s'agisse d'une roquette tirée par des combattants du mouvement islamiste Hamas.

À Washington, la Maison-Blanche s'est déclarée « attristée » par le bombardement de cette école et a appelé à une meilleure protection des civils.

Trois morts dans une manifestation

Des soldats israéliens ont par ailleurs tué un Palestinien par balle jeudi soir dans des heurts violents entre manifestants et militaires en Cisjordanie, au nord de Jérusalem, selon des sources médicales palestiniennes. La victime se trouvait parmi au moins 10 000 manifestants. Après avoir annoncé trois morts, des responsables hospitaliers ont ramené le bilan à un décès et trois personnes dans un état grave.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 800 morts palestiniens depuis le 8 juillet à Gaza, a déclenché des manifestations quotidiennes de solidarité dans les grandes villes de Cisjordanie.

Tirs de roquettes soutenus

Pendant ce temps, le Hamas poursuit ses tirs de roquettes en direction d'Israël, notamment sur la métropole israélienne Tel-Aviv. Le Hamas affirme aussi avoir tendu une embuscade qui a coûté la vie à des soldats israéliens dans le nord de l'enclave palestinienne.

Réagissant aux déclarations d'hier de la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, selon qui Israël pourrait avoir commis des crimes de guerre (Nouvelle fenêtre) dans la bande de Gaza, le premier ministre d'Israël, Benyamin Nétanyahou, a plutôt conseillé à l'ONU d'enquêter sur les stratégies du Hamas de « transformer les hôpitaux en centres de commandement militaire, d'utiliser les écoles comme dépôts d'armes et de placer des batteries de missiles à côté d'aires de jeux, de logements privés et de mosquées ».

Pas de trêve en vue

Il est peu probable par ailleurs qu'une trêve dans le conflit entre Israël et le Hamas survienne dans les prochains jours, a déclaré un membre du gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

« Je ne vois pas de cessez-le-feu dans les jours à venir avec un départ de l'armée de défense d'Israël », a indiqué le ministre israélien des Sciences, Yaakov Peri, un ancien responsable de la sécurité, au site d'information Walla.

Le pays a besoin de plus de temps pour terminer sa mission de destruction des tunnels clandestins du Hamas, selon lui.

Il ajoute que même en cas de trêve humanitaire, Israël continuerait ses frappes sur les tunnels, et qu'il lui faudrait plus de deux ou trois jours pour finir de les détruire.

Un homme de la Croix-Rouge internationale brandit un drapeau blanc pendant l'évacuation.

Un homme de la Croix rouge internationale brandit un drapeau blanc pendant l'évacuation.

Photo : La Presse canadienne / Khalil Hamra

L'Égypte, qui sert de médiateur dans le conflit, avait émis l'espoir d'un répit pour la fête musulmane de l'Aïd al-Fitr, en début de semaine prochaine, ce qui permettrait d'acheminer de l'aide humanitaire et d'ouvrir la voie à des négociations.

Le cabinet restreint israélien n'a publié aucune décision après s'être réuni, mercredi soir jusque tard dans la nuit, sur une proposition de trêve humanitaire prévoyant un arrêt immédiat des combats et dont les termes précis seraient décidés lors de négociations les jours suivants.

Le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal, qui s'exprimait au Qatar, s'était dit, plus tôt, prêt à une trêve humanitaire, tout en excluant un cessez-le-feu durable tant qu'Israël ne lèverait pas le blocus du territoire côtier palestinien.

Israël-Palestiniens, les racines d'un conflit. Consultez notre dossier.

Avec les informations de Reuters, Agence France-Presse et Associated Press

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