Gaza : 15 morts dans le bombardement d'une école de l'ONU

Quinze Palestiniens ont été tués jeudi dans une école de l'ONU à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, où étaient réfugiés des Palestiniens, ont annoncé les services d'urgence locaux.

AFP
Gaza : 15 morts dans le bombardement d'une école de l'ONU
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Quinze Palestiniens ont été tués jeudi dans une école de l'ONU à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, où étaient réfugiés des Palestiniens, ont annoncé les services d'urgence locaux.

Un photographe de l'AFP a vu neuf corps, dont celui d'un bébé d'un mois et de sa mère, à la morgue de l'hôpital de Jabaliya, près de Beit Hanoun. Le porte-parole des services de secours palestiniens a de son côté fait état d'un bilan de 15 morts et de plus de 200 blessés. Les blessés ont été conduits à l'hôpital Chifa de Gaza.

Le porte-parole de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), Chris Gunness a confirmé sur son compte Twitter qu'il y avait eu "un certain nombre de tués et de blessés" dans ce bâtiment.

Selon un porte-parole de l'armée israélienne, des combats sont en cours dans la zone de Beit Hanoun avec le Hamas accusé "de se servir des infrastructures civiles et de symboles internationaux comme boucliers humains".

L'armée a aussi évoqué "la possibilité" d'un carnage causé par une roquette tirée par le Hamas: "Durant l'après-midi, plusieurs roquettes lancées par le Hamas depuis la bande de Gaza sont tombées dans le secteur de Beit Hanoun", ajouté cette source.

"Les coordonnées précises de cet abri à Beit Hanoun avaient été formellement fournies à l'armée israélienne", a souligné M. Gunness.

"Nous avons passé une grande partie de la journée à essayer de négocier et d'organiser une trêve pour permettre aux civils, notamment à notre personnel, de partir", a-t-il regretté. "Cela n'a pas été accordé. Les conséquences sont tragiques. Nous voulions évacuer car il y avait des combats autour de l'école", a-t-il expliqué.

Protéger les civils

Les Etats-Unis se sont dit "attristés" par le bombardement d'une école de l'ONU dans la bande de Gaza où 15 Palestiniens qui y avaient trouvé refuge fuyant les bombardements israéliens ont été tués jeudi.

"Nous sommes profondément attristés et inquiets à propos de ce tragique incident", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki qui s'exprimait au Caire où le secrétaire d'Etat John Kerry tente de négocier un cessez-le-feu.

"Nous exhortons une nouvelle fois toutes les parties à redoubler d'efforts pour protéger les civils", a-t-elle ajouté.

Mme Psaki n'a pas directement mis en cause Israël, allié des Etats-Unis, dans le bombardement qui a fait 15 morts au moins dans une école où plusieurs centaines de Palestiniens avaient trouvé refuge.

En allusion au mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, elle a également condamné le stockage d'armes dans des bâtiments appartenant à l'ONU.

"Nous exhortons toutes les parties à respecter la vie des civils et se conformer au droit humanitaire international", a-t-elle dit.

"Cela souligne la nécessité de mettre fin aux violences et parvenir à un cessez-le-feu et à un règlement durables au conflit à Gaza le plus tôt possible".

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