Manif pro-Gaza interdite: calme revenu, dégâts limités à Paris

Le calme est revenu samedi à Paris après environ une heure trente de heurts limités lors d'un rassemblement propalestinien interdit entre forces de l'ordre et manifestants, qui avaient pratiquement tous quitté la place de la République peu avant 19H30.

AFP

Le calme est revenu samedi à Paris après environ une heure trente de heurts limités lors d'un rassemblement propalestinien interdit entre forces de l'ordre et manifestants, qui avaient pratiquement tous quitté la place de la République peu avant 19H30, a constaté un journaliste de l'AFP.

Selon des chiffres partiels et provisoires, une cinquantaine de personnes ont été interpellées, dont une trentaine placées en garde à vue, en marge de la manifestation.

A partir de 17H00, la situation s'était tendue, lorsque des petits groupes avaient commencé à lancer des projectiles sur les forces de l'ordre, déployées en masse.

Celles-ci avaient riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.

Un abribus a été brisé et des pierres lancées contre des magasins, mais les dégâts paraissaient limités après la manifestation, qui a rassemblé, selon des estimations provisoires, au moins 5.000 personnes.

Plusieurs milliers de manifestants à Marseille et Nice

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Marseille et à Nice en signe de soutien à Gaza et au peuple palestinien, défilant aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra" ou "Colons, sionistes, c'est vous les terroristes".2

A Marseille, le cortège, parti du Vieux-Port en milieu d'après-midi, comptait 1.400 personnes selon la police, 6.000 à 8.000 selon les organisateurs.

Défilant derrière une banderole "Boycott Israël apartheid", les manifestants, réunis à l'appel d'organisations pro-palestiniennes mais aussi du PCF, du Front de Gauche, de la CGT ou encore du NPA, scandaient en remontant la Canebière "Israël assassin, Hollande complice", "Silence on tue, médias complices" ou encore "Marseille, Gaza, intifada", ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous sommes pacifistes, nous ne nous en prenons pas aux juifs, nous faisons la différence entre judaïsme et sionisme (...). Beaucoup de médias sont complices et veulent nous présenter comme antisémites", a notamment lancé à la foule une des organisatrices de la manifestation avant le départ du cortège, dans lequel flottaient de nombreux drapeaux palestiniens, mais aussi deux drapeaux français.

A Nice, 1.200 personnes selon la police, 3.000 selon les organisateurs, ont défilé entre les places Masséna et Garibaldi, en passant par la Promenade des Anglais. Derrière une banderole "Palestine vivra, Palestine vaincra", les manifestants ont notamment scandé "Israël assassin, Estrosi complice", épinglant ainsi le maire de la ville, a constaté un correspondant de l'AFP.

Rassemblés à l'appel du Collectif 06 pour une paix juste et durable au Proche-Orient, auquel s'étaient notamment joints le Mrap, la Ligue des droits de l'homme, la CGT ou le PCF, ils ont également hissé un drapeau palestinien sur une statue de Garibaldi. En fin d'après-midi, le cortège s'était dispersé sans incident.

Au moins 10.000 manifestants à Londres

Quelque 10.000 manifestants, selon la police, ont défilé samedi à Londres pour demander "la fin du massacre à Gaza" où l'offensive israélienne déclenchée contre les tirs de roquettes du Hamas a provoqué la mort d'au moins mille Palestiniens.

Portant des drapeaux palestiniens et des pancartes appelant à "la fin du siège" de la bande de Gaza et à la "liberté pour la Palestine", les manifestants se sont rassemblés à la mi-journée devant l'ambassade d'Israël, dans le quartier de Kensington (ouest de Londres).

Ils ont ensuite défilé vers la place du Parlement britannique, et sont passés devant Downing Street, où certains ont crié "Honte à toi, David Cameron! ".

"Israël, Etat terroriste", "Gaza ne pleure pas, nous ne te laisserons pas mourir", "Allah Akbar" (Dieu est grand), scandaient les participants à ce rassemblement, organisé entre autres par la coalition "Stop the War" et le mouvement anticapitaliste "Occupy London".


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