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Marine Le Pen renvoie dos à dos Israël et le Hamas

LE SCAN POLITIQUE - La présidente du FN se garde bien de prendre position sur l'offensive à Gaza et ses conséquences en France et renvoie aux positions du FN exprimées dans le programme du parti.

On attendait sa prise de position depuis plusieurs semaines, et c'est chose faite. De retour sur BFMTV ce jeudi matin après une période de diète médiatique, Marine Le Pen s'explique son silence au sujet de la crise au Proche-Orient et de ses conséquences en France: «Je ne me sens pas obligée de commenter une position qui n'a pas varié au Front national.» Elle l'assure, il n'y a pas de divergence de ligne au FN au sujet des affrontements survenus à Sarcelles et Barbès en marge de rassemblements propalestiniens: «Les Français savent pertinemment ce que nous pensons (…) Nous luttons contre le communautarisme, contre l'émergence de communautés qui obligatoirement se trouvent en concurrence, et même en conflit.»

La présidente du FN condamne «l'importation d'un conflit extérieur sur le territoire national» et regrette l'émergence d'une «société multi-conflictuelle». Les «émeutes» résultent selon elle d'un cocktail politique mis en œuvre par Nicolas Sarkozy et François Hollande, et composé «de communautarisme», d'un «laxisme des autorités dans le maintien de l'ordre» et d'une «politique d'immigration massive».

Mais quand il s'agit d'en venir aux solutions, l'ex-candidate à la présidentielle se garde bien de trancher sa position personnelle. Sur l'interdiction des manifestations, elle élude: «Moi je suis pour la liberté, on doit protéger la liberté de manifester. Mais à partir du moment où l'État prend la décision d'interdire, il faut qu'il se donne les moyens pour que cette interdiction soit respectée.» La présidente du FN aurait par exemple voulu voir des canons à eau en action.

Des fautes partagées par les «radicaux des deux côtés»

Sur le fond du dossier israélo-palestinien, Marine Le Pen renvoie aux positions exprimées dans le programme du FN. Elle préconise deux États dans les frontières définies par le droit international depuis 1967 et renvoie dos à dos les belligérants: «Israël a le droit d'assurer la sécurité et la Palestine a le droit à la souveraineté.» Selon elle, les torts sont partagés: elle reproche à Israël «le choix du bombardement plutôt que de l'opération terrestre à Gaza», et au Hamas son incapacité à «mettre en œuvre la protection des populations civiles».

L'eurodéputée estime que la France a perdu sa légitimité pour opérer une médiation sur le sujet: «Pour avoir une voix (diplomatique, NDLR), il faudrait arrêter de se comporter comme les factotums des Américains (...) La seule solution, c'est l'existence de deux États (…). Il faut parler et pousser les modérés des deux côtés. Or aujourd'hui ce sont les radicaux des deux côtés qui ont la parole», estime encore Marine Le Pen.

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