Cessez-le-feu de 72 heures à Gaza
Un Palestinien se tient sur les décombres d'une maison qui aurait été détruite par un tir israélien, à Gaza.
Photo : Mohammed Salem / Reuters
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement israélien et le Hamas ont accepté d'observer une trêve de 72 heures dans la bande de Gaza demain.
Le cessez-le-feu, annoncé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le secrétaire d'État américain, John Kerry, entrera en vigueur vendredi à 8 h, heure locale.
Dans un communiqué commun, MM. Kerry et Ban précisent que les « forces sur le terrain resteront en place » pendant la trêve, ce qui écarte donc le retrait de l'armée israélienne de Gaza.
Le communiqué affirme que le cessez-le-feu est nécessaire pour permettre aux civils d'avoir un peu de répit. Durant cette période, les civils de la bande de Gaza recevront de l'aide humanitaire et pourront enterrer les morts, prendre soin des blessés et faire des provisions de nourriture. La période de trêve permettra aussi de réparer les conduites d'eau et les infrastructures endommagées par les affrontements.
Ce cessez-le-feu est très important pour donner aux civils innocents un répit dont ils ont bien besoin face à la violence.
Un porte-parole du Hamas a déclaré que le mouvement islamiste palestinien, qui contrôle l'enclave de Gaza, et tous les groupes palestiniens s'engageaient à respecter cette trêve de trois jours.
Un responsable israélien a également confirmé le cessez-le-feu quelques heures plus tard.
De plus, des délégués israélien et palestiniens vont se rendre immédiatement au Caire pour négocier une trêve durable. La délégation palestinienne sera menée à la fois par des responsables de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du bureau politique du Hamas. Les pourparlers pourraient débuter aussi tôt que vendredi, selon l'émissaire américain au Proche-Orient, Frank Lowenstein, qui se rendra lui aussi au Caire pour participer aux négociations.
Une trêve nécessaire
Le Conseil de sécurité avait appelé plus tôt à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions » et a préconisé des « pauses humanitaires » pour venir en aide à la population de Gaza qui, selon le chef de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, est « au bord du gouffre ».
M. Krähenbühl a expliqué aux membres du Conseil de sécurité que les conditions de vie dans les refuges surpeuplés de l'ONU « sont de plus en plus précaires », avec une situation sanitaire déplorable et des risques de maladies.
Depuis le début de l'opération « Bordure protectrice » le 8 juillet, 1427 Palestiniens au moins, pour la plupart des civils, ont été tués dans les pilonnages et les combats, selon des médecins gazaouis. Dans le même temps, Israël a perdu 56 soldats, et trois civils sont morts en territoire israélien dans les tirs de roquettes ou d'obus de mortier palestiniens.
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Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters et Associated Press