Netanyahu: "C'est vrai qu'il y a un carnage à Gaza... mais c'est le Hamas qui en est à l'origine"

Benjamin Netanyahu, le premier ministre israélien a accepté de se livrer dans une interview exclusive accordée à Itélé, il y expose son point de vue sur l'opération "Bordure protectrice".

J.F.

Benjamin Netanyahu, le premier ministre israélien a accepté de se livrer dans une interview exclusive accordée à Itélé, la chaîne d'information française. Interviewé par les journalistes Laurence Haim et Peggy Bruguière, il explique sa politique.

Récemment, certains ministres n'ont pas mâché leurs mots concernant Gaza. Ainsi, Laurent Fabius dénonçait le "carnage de Gaza". Un mot fort employé également par le premier ministre israélien. "C'est vrai qu'il y a un carnage à Gaza, mais c'est la conséquence des agissements du Hamas. Nous visons délibérément des cibles militaires et par accident des civils. Eux, ils visent délibérément des civils en envoyant des roquettes sur les villes israéliennes".

"Nous regrettons qu'il y ait des victimes civiles à Gaza, mais il faut savoir à qui incombe la responsabilité de tout cela, en l'occurrence, le Hamas". Benjamin Netanyahu a ainsi été très critique envers les pratiques du Hamas. "Le Hamas se cache derrière des civils, les utilise comme boucliers humains, construit des tunnels dans des lieux civils et s'attend à ce qu'on condamne Israël pour son opération". Il a ainsi rappelé à plusieurs reprises qu'Israël ne faisait que se défendre.

Pour lui, l'Europe – dont la France – est en outre directement concernée par ce conflit. "C'est votre guerre également, c'est un combat pour la France. Si on ne s'unit pas, cette peste terroriste arrivera chez vous. Ce conflit y est d'ailleurs déjà".

Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de l'antisémitisme, sa réponse est claire. "L'antisémitisme est une maladie. A l'heure actuelle l'antisémitisme est enraciné dans l'idéologie de certains groupes terroristes. La charte du Hamas demande d'ailleurs l'éradication de tous les juifs. Ils ne veulent pas d'une solution à deux Etats". "Ce n'est pas étonnant que les amis du Hamas partagent cette idéologie antisémite" déclare-t-il en faisant notamment référence aux dérapages qui se sont produits à Sarcelles durant une manifestation pro-palestinienne.

Lorsque la journaliste lui demande quel serait le meilleur espoir pour Gaza à l'heure actuelle, il répond "se libérer du Hamas puisqu'il n'hésite pas à tuer son propre peuple". De manière plus générale, il explique que "la paix arrivera lorsque les Palestiniens reconnaîtront l'Etat d'Israël". Mais il n'hésite pas à conclure en déclarant que "si le Hamas tire sur nous dans les prochains jours, nous riposterons".

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