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PROCHE-ORIENT

Amos Gitaï : "Israël est un projet politique, pas un projet religieux"

Alors que l'union entre un musulman et une juive convertie à l'islam a été perturbée, dimanche, au sud de Tel-Aviv, par des manifestants, le réalisateur israélien Amos Gitaï plaide, sur France 24, pour une société multi-ethnique.

"Ana Arabia", le dernier film d'Amos Gitaï est dans les salles françaises depuis le 6 août.
"Ana Arabia", le dernier film d'Amos Gitaï est dans les salles françaises depuis le 6 août. Pierre Andrieu, AFP
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Les cris de haine poussés, dimanche 17 août, au sud de Tel-Aviv, par plusieurs manifestants de l’extrême droite israélienne, en marge du mariage entre un musulman et une juive convertie à l’islam, témoigne du difficile rapprochement des communautés dans l’État hébreu.

Les Arabes représentent environ 20 % de la population israélienne. La plupart d'entre eux sont musulmans. Pour fuir les critiques dont leurs amours font l’objet, de nombreux couples israéliens, qui se marient hors de leur communauté, le font à l'étranger.

Un sujet de société que le réalisateur Amos Gitaï a choisi de mettre au centre de son nouveau film. Dans les salles françaises depuis le 6 août, "Ana Arabia" ("Je suis arabe") s’inspire de l’histoire vraie d'une rescapée de la Shoah, convertie à l'islam et mariée à un Arabe de la ville israélienne d’Oum El-Fahem. Cette femme a caché à sa famille musulmane pendant plus de 50 ans sa naissance dans le camp de concentration d'Auschwitz.

"Un individu a le droit d'aimer de la façon qu'il aime"

"Faire un film sur une histoire d’amour entre une juive et un Arabe, c’est être à contre-courant de ce qui se passe au Moyen-Orient, affirme le cinéaste israélien à France 24. Mais je pense qu’il y aura de plus en plus d’histoires de ce genre, qui nous rapprochent les uns les autres. Et cela arrivera plus rapidement qu’on ne l’imagine."

Et l’auteur de "Free Zone" d’ajouter : "Je suis pour qu’Israël reste une démocratie où un individu conserve le droit d’expression et le droit d’aimer de la façon qu’il aime. Nous ne sommes pas que des pions pour faire la prochaine guerre […]. La société israélienne, la société française, la société américaine, la société arabe peuvent être multi-ethniques, et pas seulement des États-nations tout puissants qui marginalisent l’autre."

Pour Amos Gitaï, il est de la responsabilité des dirigeants politiques d’encourager la mixité. "En Israël, il n’y a pas assez d’hommes politiques importants qui réaffirment de façon claire et franche que l’expression raciste est interdite. Et qui rappellent qu’Israël est un projet politique, et non pas un projet religieux."

 

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