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La trêve à nouveau rompue au Proche-Orient

Des secouristes palestiniens inspectent les décombres après l'explosion d'un roquette israélienne.

Des secouristes palestiniens inspectent les décombres après l'explosion d'un roquette israélienne.

Photo : Getty Images / MOHAMMED ABED

Radio-Canada

Les hostilités ont repris au Proche-Orient, ce qui a fait voler en éclats une trêve difficilement obtenue entre Israël et le Hamas. Le mouvement islamiste a annoncé mardi soir avoir tiré 40 roquettes contre Israël, dont une en direction de l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv. Israël a aussitôt riposté en lançant des raids contre Gaza.

Le Hamas a cependant démenti avoir tiré les premières roquettes contre Israël, laissant entendre que ces tirs pourraient être le fait d'autres groupes armés.

« En réponse à la violation de la trêve par le Hamas, le premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné à [l'armée] d'attaquer une nouvelle fois des sites terroristes dans la bande de Gaza », a indiqué un responsable gouvernemental israélien.

Les services de secours rapportent que deux Palestiniennes, une femme et une enfant, ont été tuées, et que plus de 20 autres personnes ont été blessées par les frappes israéliennes. 

Conflit au Moyen-Orient
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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Une trêve de 24 heures était pourtant toujours en vigueur.

Les États-Unis ont attribué la responsabilité de la rupture du cessez-le-feu au Hamas. « Nous sommes très inquiets de ce qui s'est passé aujourd'hui. Nous condamnons la reprise des tirs de roquettes et, comme nous l'avons dit, Israël a le droit de se défendre contre ces attaques », a déclaré la porte-parole du département d'État, Marie Harf.

Du côté de l'État hébreu, le porte-parole de Benyamin Nétanyahou, Mark Regev, a condamné cette « violation grave et directe du cessez-le-feu ».

Un responsable du Hamas a pour sa part affirmé qu'Israël avait rompu la trêve en tentant « d'assassiner Mohamed Deïf », un chef de la branche armée du mouvement palestinien, mais que cette attaque avait coûté la vie à des civils. Parmi les victimes, la femme et la fille de Mohamed Deïf ont péri lors d'un raid aérien israélien à Gaza, a confirmé le mouvement islamiste.

En guise de représailles, cette même branche armée du Hamas a menacé de tirer davantage de roquettes en direction de l'aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv et a prévenu les compagnies aériennes internationales de ne pas utiliser l'aéroport international israélien.

Israéliens et Palestiniens se renvoient la responsabilité de l'échec

Le premier ministre Nétanyahou a aussi demandé à son équipe de négociateurs de quitter Le Caire, où se tenaient des pourparlers de paix entre les deux parties.

Les négociateurs palestiniens ont quitté eux aussi, accusant Israël d'être responsable de l'échec des pourparlers.

Un porte-parole du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt opposé un démenti, ajoutant que c'est la reprise des tirs de roquettes par les Palestiniens qui avait « rendu impossible la poursuite de ces discussions ».

Quel progrès dans les négociations?

Certaines sources ont indiqué que les négociations avançaient sur des questions essentielles comme le blocus de la bande de Gaza par Israël et l’Égypte, ainsi que le désarmement du Hamas.

Le négociateur palestinien Azzam Al-Ahmed a plutôt déploré qu'il n'y avait eu « aucun progrès sur aucun point ». Il a accusé Israël de se « traîner les pieds ».

Les chances de parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza dans les négociations indirectes du Caire avec Israël « s'évaporent », a jugé quant à lui un représentant du Hamas.

« Il n'y a pas de progrès dans les négociations, les chances de parvenir à un accord s'évaporent et nous tenons les occupants sionistes pour entièrement responsables de cette situation », a déclaré Ezzat Al-Rishq, un haut responsable du Hamas, qui contrôle de facto la bande de Gaza.

Israël aurait proposé d'ouvrir des frontières pour certains individus et certains biens, tout en se permettant de bloquer l'importation de produits qui pourraient servir à fabriquer des armes. Le Hamas se serait opposé à cette proposition parce que cela aurait permis à Israël d'intervenir aux frontières à n’importe quel moment.

Israël réclamerait de son côté un désarmement immédiat de la part du Hamas.

Jusqu’à maintenant, le conflit a fait 2018 morts du côté palestinien et 66 chez les Israéliens.

Israël-Palestiniens, les racines d'un conflit. Consultez notre dossier.

Avec les informations de Reuters, Associated Press et Agence France-Presse

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