Les hostilités reprennent dans la bande de Gaza

La trêve observée à Gaza n'aura pas duré au-delà de la semaine prévue. En quelques heures, la guerre s'est à nouveau installée dans l'enclave. Depuis mardi, le Hamas a lancé une soixantaine de roquettes auxquelles ont répondu une trentaine de raids aériens israéliens. Ces frappes ont tué au moins dix Palestiniens.

Parmi les victimes figurent la femme et le fils de sept mois de Mohammed Deif, le chef militaire du Hamas, ce qui fait dire au mouvement islamiste que Tsahal a une fois de plus cherché à l'éliminer. On ignore encore si Mohammed Deif a été touché par ces bombardements: le Hamas ne donne aucune précision sur son sort mais a prévenu Israël qu'il avait «ouvert les portes de l'enfer».

Dans la matinée de mercredi, un autre bombardement a tué six membres d'une même famille dans le centre du territoire côtier, dont une femme et trois enfants. Les habitants de Gaza, durement éprouvés par un mois de combats qui ont fait plus de 2000 victimes et 10.000 blessés, ont recommencé à fuir par milliers les secteurs les plus exposés.

Le Hamas menace de viser l'aéroport de Tel-Aviv

Les combats ont été relancés mardi par le tir dans l'après-midi de roquettes palestiniennes en pleine trêve, auquel Tsahal a riposté. Le Hamas avait dans un premier temps démenti toute responsabilité avant de revendiquer le tir de plusieurs dizaines de projectiles en direction de secteurs aussi éloignés que Tel-Aviv ou Jérusalem. Aucune victime n'a été signalée.

La reprise des hostilités a signé la fin des négociations menées au Caire. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rappelé les négociateurs de l'État hébreu tandis que la délégation palestinienne a proclamé l'échec de ces pourparlers. Le Hamas a menacé de tirer des roquettes en direction de l'aéroport Ben-Gourion à Tel-Aviv.

Signe que l'État hébreu s'attend à une poursuite des hostilités, l'armée israélienne a donné pour instruction aux civils de se tenir à nouveau prêts à se rendre dans les abris dans un rayon allant jusqu'à 80 km de la frontière de Gaza, soit au-delà de Tel-Aviv. Le gouvernement a justifié mercredi ses raids ciblés. «Mohammed Deif mérite la mort comme l'ex-numéro un d'al-Qaida Ben Laden, c'est une cible légitime, et lorsqu'une occasion se présente il faut l'exploiter pour le liquider», a déclaré le ministre de l'Intérieur.