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Hollande au « Monde » : les principales annonces

Croissance en berne, hausse du chômage, guerre en Irak et en Syrie, conflit israélo-palestinien... Le chef de l'Etat détaille au « Monde » les futurs chantiers du gouvernement.

Le Monde

Publié le 20 août 2014 à 10h40, modifié le 21 août 2014 à 04h15

Temps de Lecture 4 min.

François Hollande dans son bureau du Palais de l'Elysée à Paris, mardi 19 août.

Dans un entretien exclusif au Monde, le président de la République François Hollande affirme que « les choix ne peuvent être rediscutés à chaque fois qu'un indice trimestriel est connu ». Il annonce également l'organisation d'une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique.

Lire l'intégralité de l'interview  en édition abonnés : Hollande au « Monde » : « Je veux accélérer les réformes »

  • Une fusion de la prime pour l'emploi et du RSA

Depuis que le Conseil constitutionnel a censuré, le 6 août, la mesure de réduction dégressive des cotisations salariales, l'exécutif cherche un dispositif de remplacement pour redonner du pouvoir d'achat aux salariés les plus modestes.

Le chef de l'Etat déclare au Monde qu'il a « demandé au gouvernement de mener deux grandes réformes ». « L'une visera à rendre plus juste et plus simple le barème de l'impôt sur le revenu notamment pour les premières tranches, explique-t-il. L'autre fusionnera la prime pour l'emploi (PPE) et le RSA activité pour favoriser la reprise du travail et améliorer la rémunération des salariés précaires ».

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François Hollande précise que ces deux réformes seront engagées « dès la loi de finances pour une amélioration du pouvoir d'achat équivalente à ce qui avait été prévu initialement ».

Parmi les autres dossiers qui occuperont le gouvernement à la rentrée, M. Hollande énumère « un plan de relance » dans le secteur du logement, des « assises » de l'investissement en septembre, ainsi qu'un « projet de loi sur le pouvoir d'achat qui visera à accroître la concurrence dans les prestations offertes aux consommateurs » en s'attaquant aux professions réglementées et les conditions d'ouverture des magasins le dimanche.

François Hollande, président de la République, répond à une interview du
  • Hollande avertit sa majorité : « Il n'y a pas d'échappatoire »

Face à une majorité qui s'est beaucoup fragilisée depuis quelques mois et aux impatiences qui grondent à gauche – le départ du gouvernement des Verts et des radicaux, la constitution des « frondeurs » en force de guérilla interne… –, le chef de l'Etat reste inflexible.

« Il n'y a pas d'échappatoire. Le jugement en 2017 sera à la fois porté sur le président, le gouvernement et la majorité. C'est ensemble que nous réussirons […]. Les choix ne peuvent être rediscutés à chaque fois qu'un indice trimestriel est connu. La constance, c'est la confiance », déclare-t-il.

Interrogé sur le message qu'il aurait adressé aux camarades socialistes à une semaine de l'université d'été du Parti socialiste, celui qui fut onze ans le premier secrétaire du parti les met en garde contre toute tentation de division. « Qu'ils restent unis. C'est la condition première pour convaincre », martèle-t-il.

« Je maintiens le cap et je force l'allure »

François Hollande répond à « ceux qui disent qu'il faut revoir la stratégie » gouvernementale « que toute godille ou tout zigzag rendrait incompréhensible notre politique et ne produirait pas de résultats ».

  • Un message de fermeté adressé au patronat

A une semaine de l'université d'été du Medef, le chef de l'Etat s'adresse également aux chefs d'entreprise, leur rappelant que « le pacte [de responsabilité], c'est un contrat dans lequel chacun doit respecter ses engagements ». « Le gouvernement a tenu les siens » en dégageant 40 milliards d'euros sur trois ans pour améliorer la compétitivité des entreprises, dit-il.

Le président attend que le patronat respecte les contreparties obtenues par les syndicats en terme d'emplois, en utilisant « pleinement les moyens du CICE pour investir et embaucher et non distribuer des dividendes ».

En ce qui concerne la polémique qui monte au sein de la majorité sur les seuils sociaux, le chef de l'Etat tente de ménager aussi bien le patronat que les syndicats. « Ma méthode c'est la négociation, affirme-t-il. D'un côté, le patronat doit comprendre qu'une meilleure représentation des salariés dans les PME est indispensable. De l'autre, chacun doit admettre la nécessité de lever un certain nombre de verrous et de réduire les effets de seuil. Mais laissons les partenaires sociaux avancer. »

  • La France a bien livré des armes aux rebelles syriens

François Hollande confirme, pour la première fois, que la France a soutenu la « rébellion syrienne démocratique » en lui livrant des armes. « Les rebelles syriens méritent tout notre soutien », déclare le président. Il confirme que Paris a livré des armes à « l'opposition démocratique » en Syrie ; il s'agit de « matériel conforme aux engagements européens » de la France.

« La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie, ajoute-t-il. Si, il y a deux ans, il y avait eu une action pour installer une transition, nous n'aurions pas eu l'Etat islamique. Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l'utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n'aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste. »

François Hollande quitte son bureau de l'Elysée, mardi 19 août à Paris.
  • Paris va proposer une conférence sur la lutte contre l'Etat islamique

François Hollande annonce qu'il va prochainement proposer une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique (EI).

Le président de la République estime que la menace que fait peser l'EI est plus grave que celle d'Al-Qaida en 2001. Face à un « quasi Etat terroriste », « nous ne pouvons plus nous en tenir au traditionnel débat, intervention ou non-intervention. Nous devons envisager une stratégie globale », explique le chef de l'Etat. François Hollande entend inviter le Conseil de sécurité de l'ONU et les pays du Moyen-Orient à une « conférence sur la sécurité en Irak et contre l'EI », sur le modèle de celle, tenue en mai à l'Elysée, au sujet du groupe djihadiste nigérian Boko Haram.

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