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Israël pilonne Gaza, incertitude sur l'évolution du conflit

L'Egypte a appelé Israéliens et Palestiniens à accepter un cessez-le-feu à durée illimitée dans la bande de Gaza, où les raids israéliens répondant aux tirs de roquettes ont fait au moins neuf nouveaux morts, samedi, afin de relancer les négociations en vue d'une trêve durable.

Selon un diplomate égyptien, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé le président égyptien Abdel Fattah al Sissi du fait que le Hamas était disposé à reprendre les pourparlers indirects avec Israël. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, n'a pas confirmé cette information. Israël n'a pour le moment rien dit de ses intentions.

Dans un court communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a souhaité la mise en place d'un nouveau cessez-le-feu qui ne soit pas limité dans le temps. L'incertitude reste ainsi totale sur l'évolution du conflit.

Au moins 400.000 déplacés

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé une vingtaine de cibles dans la bande de Gaza samedi, parmi lesquelles des lanceurs de roquettes et des caches d'armes, et a accusé les militants palestiniens d'avoir tiré plus de 40 roquettes en direction d'Israël, où elles n'ont pas fait de victime.

L'une des frappes a atteint avant l'aube une maison d'Al-Zawayda, près du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Cinq membres d'une même famille, deux enfants de trois et quatre ans, leur mère et leur père de 26 et 28 ans ainsi qu'une parente de 45 ans ont péri, selon les secours à l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah.

"Toute cette région est une région agricole. Ils étaient en train de dormir, et à minuit et demi, au-milieu de la nuit, un (appareil) F16 a bombardé la maison", a dit Salah Abou Dahror, un proche, tandis que des centaines de personnes enterraient les morts à mains nues dans le sable. "Leur maison avait déjà été visée auparavant", rapportait Souleimane Abou Dahror, un autre parent, "mais ils n'avaient nulle part ailleurs où aller. Alors ils sont revenus. Et ils ont été frappés une seconde fois".

Israël impute au Hamas la faute des dommages humains colatéraux.

Les services de santé de Gaza ont recensé plus 2080 victimes depuis le 8 juillet, date du début de l'offensive israélienne. Les Nations unies estiment autour de 400.000 le nombre de Palestiniens déplacés dans l'enclave de Gaza sur une population de 1,8 million d'habitants, et à plus de 400 le nombre d'enfants victimes des affrontements, les plus violents depuis la deuxième Intifada entre 2000 et 2007.

Du côté israélien, 64 soldats israéliens ont perdu la vie et quatre civils ont été tués sur cette période.

LIRE AUSSI:
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41 commentaires
  • Sophonisbe

    le

    Cela fait plus de neuf ans qy' Israël est sorti de Gaza, totalement, sans y laisser un seul juif. Il y.a en Israël des Arabes policiers, officiers supérieurs dans l'armée, ministres, juges à la cour suprême, profs de fac... Et lls bénéficient de conditions préférentielles dans les universités israéliennes.
    Revoyez vos faits avant de parler Ce poste étant en tous points conforme à la charte du Figaro (comme mes autres "refusés" de ces derniers jours d'ailleurs ), je vous serais reconnaissante de le publier conformément à votre engagement

  • Allegra Fausto

    le

    "Cinq membres d'une même famille, deux enfants de trois et quatre ans, leur mère et leur père" ont péri dans une frappe israélienne. Ca se passe de commentaires.

  • ZAZIDA

    le

    Il paraît de plus en plus évident qu'il y a un consensus occidental pour détruire Israël moralement. Cela prend la forme de l'impunité de ce qui apparaît moralement comme une barbarie et juridiquement un crime de guerre, voire un crime contre l'humanité.

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