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PROCHE-ORIENT

Golan : 43 Casques bleus pris en otage, la force onusienne prête à se défendre

Alors que 43 casques bleus fidjiens de l'ONU, chargés de surveiller le plateau du Golan, sont toujours aux mains d'un "groupe armé", leurs collègues philippins, assiégés dans leurs bases, se disent prêts à défendre leurs positions.

Casques bleus irlandais dans le Golan, le 28 août 2014.
Casques bleus irlandais dans le Golan, le 28 août 2014. Jack Guez, AFP
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La tension reste vive sur le plateau du Golan, où des dizaines de casques bleus philippins, stationnés dans deux localités de la région, se tiennent prêts au combat pour défendre leurs positions fortifiées face à des groupes armés syriens qui les encerclent depuis le 28 août. Jusqu’ici aucun coup de feu n'a été échangé.
 
Parallèlement des négociations sont en cours pour la libération de 43 de leurs collègues fidjiens capturés près de Qouneitra, dans la zone de désengagement délimitée en 1974, où patrouille depuis lors la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD).
 
Les groupes armés qui assiègent les 75 soldats philippins exigent qu'ils déposent leurs armes, a expliqué à Manille le colonel Roberto Ancan, responsable des opérations de maintien de la paix au sein de l'armée philippine. "Nous pouvons faire usage de nos armes pour défendre les positions des Nations unies", a-t-il assuré. "Nos soldats sont bien armés, ils sont bien entraînés (...), ce sont des soldats du maintien de la paix disciplinés", a ajouté l'officier.
 
Le président philippin Benigno Aquino a qualifié de "tendue" la confrontation entre les casques bleus et les rebelles. "Pour le moment, nous ne devrions pas être inquiets. La situation semble stable", a-t-il cependant déclaré à la presse.
 
Concernant les 43 casques bleus fidjiens, capturés par un "groupe armé" fort de 150 hommes, à la suite de violents combats entre l'armée syrienne et des combattants rebelles, le Premier ministre de l'archipel, Vorege Bainimarama , a assuré dans un communiqué qu’ils étaient "en bonne condition" et que "les négociations pour leur libération ont commencé". "Ces hommes sont des soldats du maintien de la paix, pas des belligérants du conflit syrien, rien ne justifie leur détention", a ajouté le chef du gouvernement fidjien.
 
Condamnations internationales
 
De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "fermement condamné" la détention des casques bleus fidjiens et a réclamé "la levée des restrictions" contre les soldats philippins. L'ONU a demandé aux "pays qui peuvent exercer une influence" sur les ravisseurs de faire pression.
 
Dans une déclaration de "condamnation", les 15 membres du Conseil de sécurité ont accusé "des groupes désignés par le Conseil de sécurité comme terroristes et des membres de groupes armés non étatiques", sans plus de précision.
 
Une précaution dont ne s’est pas embarrassé le département d'État américain qui a désigné de son côté des "groupes armés non étatiques, parmi lesquels le groupe terroriste Front al-Nosra", la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie. Mercredi 27 août, le Front al-Nosra et des groupes rebelles avaient annoncé avoir pris le contrôle de Qouneitra, unique point de passage reliant la partie syrienne du plateau du Golan à celle occupée par Israël.
 
Comme le Conseil de sécurité, Washington a "exigé la libération immédiate et sans conditions" des casques bleus. Ce n’est pas la première fois que des soldats de l'ONU, chargés de l'observation du désengagement (FNUOD) entre la Syrie et Israël, sont pris en otages par des opposants syriens armés dans cette région. En mars et en mai 2013, les casques bleus avaient été relâchés sains et saufs au bout de quelques jours de négociations.
 
Avec AFP

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