Luzon est sauvé grâce aux erreurs de Duchâtelet
S'il a encore du crédit, l'Israélien le doit au mercato tardif de son président. Mais il n'aura plus droit à l'erreur après la trêve internationale. Un édito de Benoît Delhauteur.
- Publié le 05-10-2014 à 21h32
- Mis à jour le 06-10-2014 à 15h40

S'il a encore du crédit, l'Israélien le doit au mercato tardif de son président. Mais il n'aura plus droit à l'erreur après la trêve internationale. Un édito de Benoît Delhauteur.
On ne se sentait pas du tout fatigué. Et pourtant, ça a été très difficile de ne pas bâiller dans les tribunes du Jan Breydel ce dimanche après-midi. Un tout bon match digne des playoffs 2 ! Un rythme très bas, des attitudes de joueurs parfois grotesques, peu de gestes techniques. Mais le pire, c'était la quantité de déchet dans le jeu des deux équipes : on aurait dit une campagne contre l'écologie. Faites-vous plaisir ! Produisez du déchet !
Ce match a fait mal aux yeux et c'est la responsabilité de beaucoup de monde. Notamment de Bruges. Oui, le Club s'est imposé 3-0 dans un sommet. Il s'est montré très cynique et efficace. Mais il y a encore beaucoup de travail pour Preud'homme si les Brugeois veulent aller inquiéter Anderlecht durant les playoffs. La seule chose que le champion en titre peut envier à Bruges, c'est peut-être son… taux de conversion de penalty. N'est pas Timmy Simons qui veut.
Le Standard a, bien évidemment, lui aussi largement contribué à ce triste spectacle. Dans un contexte déjà délicat, la défaite de la saison va encore ajouter de l'électricité dans l'air à Sclessin. Surtout pour Guy Luzon. À Bruges, le kop du Standard a une fois de plus demandé sa démission. L'obtiendra-t-il ? Pas dans l'immédiat. Dans les jours qui viennent, on va tout de même immanquablement faire le procès de l'entraîneur du Standard.
Premier fait d'accusation : cette défaite à Bruges. Mais sur le coup, Monsieur le juge, Guy Luzon est innocent ! Le coach avait centré son plan de jeu autour d'Eyong Enoh. Et voilà que le Camerounais se fait sortir stupidement après seulement dix minutes. Aïe.
Deuxième fait d'accusation : un maigre bilan de 12 points sur 30. Indigne d'un club comme le Standard, même pour une équipe en reconstruction. Mettez le même bilan à Anderlecht et c'est le feu au Parc Astrid. Dans ce genre de situation, beaucoup de grands clubs enverraient leur T1 au chômage sur simple base mathématique.
Luzon réussit pourtant à sauver sa peau. Parce qu'il a un argument de défense qui tient la route : les transferts réalisés par… Roland Duchâtelet ont été bien trop tardifs. Si les néo-Rouches étaient tous arrivés en juin, le club compterait facilement quatre à huit points de plus aujourd'hui.
Mais cette excuse ne sera pas valable éternellement. Contre Zulte, contre Séville et à Anderlecht, progrès ou pas, le Standard a une obligation : faire des résultats. Sinon, ce sera la fin de Guy Luzon au Standard.