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« Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi se discute »

Pourquoi les négociations au Proche-Orient échouent toujours

Les négociations israélo-palestiniennes se sont achevées sans aucun résultat. Les émissaires américains eux-mêmes ont été surpris par l’intransigeance de M. Benyamin Netanyahou ; pour autant, cela ne remettra pas en cause le soutien de Washington à Tel-Aviv. Impopulaire, le président Mahmoud Abbas s’est résigné à se tourner vers le Hamas pour tenter de reconstruire l’unité palestinienne.

«Les négociations auraient dû commencer par une décision de geler la construction des colonies. Mais nous avons pensé que nous ne pouvions l’obtenir à cause de la composition du gouvernement israélien, donc nous avons laissé tomber. » Interrogé par le célèbre journaliste Nahum Barnea, du quotidien israélien Yediot Aharonot, dans le cadre d’une enquête sur l’échec des négociations israélo-palestiniennes, ce responsable américain resté anonyme poursuit : « Nous n’avions pas réalisé que [le premier ministre Benyamin] Netanyahou utilisait les appels d’offres de construction dans les colonies pour assurer la survie de son propre gouvernement. Nous n’avions pas non plus réalisé que la poursuite de ces constructions permettait à des ministres de saboter de manière très efficace le succès des négociations. (...) Ce n’est que maintenant, après l’échec des pourparlers, que nous avons appris que ces constructions [de quatorze mille logements] signifiaient l’expropriation de terres à grande échelle. »

Les Américains « ne savaient pas »

A la question : « Avez-vous été surpris quand vous avez découvert que les Israéliens ne s’intéressaient pas vraiment à ce qui se passait dans les négociations ? », l’officiel de l’administration Obama répond : « Oui, nous avons été surpris. Quand M. Moshe Yaalon, votre ministre de la défense, a déclaré que la seule chose que cherchait [le secrétaire d’Etat américain] John Kerry était d’obtenir le prix Nobel, l’insulte était terrible, alors que nous faisions cela pour vous. »

Bien que les sources de Barnea soient anonymes, on sait que l’auteur a eu accès à tous les responsables américains, notamment à M. Martin Indyk, chargé par le président Barack Obama de superviser les négociations israélo-palestiniennes relancées en juillet 2013 et censées s’achever au bout de neuf mois, le 29 avril 2014. L’argument principal tient en quatre mots : « Nous (les Américains) ne savions pas. » Nous ne savions pas ce que la colonisation signifiait ; nous ne savions pas (...)

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Alain Gresh

Journaliste, directeur des journaux en ligne OrientXXI.info et AfriqueXXI.info.

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