Jans-Luzon : similitudes et différences
Le Néerlandais avait été débarqué après la 11e journée avec 13 points sur 30. L’Israélien compte 12 points après 10 journées. Dossier.
- Publié le 15-10-2014 à 19h57
- Mis à jour le 15-10-2014 à 20h45
Douze points sur trente, une onzième place au classement et la pire défense du Royaume (21 buts concédés) : les chiffres des Rouches sont accablants !
Pour retrouver un bilan quasiment similaire, il faut remonter à la saison 2012-2013. Sous Ron Jans, le Standard comptait 13 points après 10 journées de championnat. Après une nouvelle défaite à Mons, Ron Jans était débarqué le 22 octobre.
Il y a donc plusieurs similitudes mais aussi des différences entre la situation des deux hommes.
1 - Jeu peu attrayant
Il y a deux ans, Ron Jans, comme Guy Luzon aujourd’hui, héritait d’une nouvelle équipe après les départs des cadres de la saison précédente et plusieurs arrivées. Ainsi, le Néerlandais avait du mal à trouver la bonne carburation et le jeu de l’équipe s’en faisait ressentir. Aujourd’hui, Guy Luzon est confronté au même problème. Avec les nombreux transferts in et out , il n’a pas eu le temps de construire un onze de base fixe avant le début de la saison. Contrairement à Jans, Luzon est passé juste à côté du titre la saison dernière !
2 - Relation avec le groupe
Si on en croit les joueurs, il n’y a aucun problème relationnel entre Guy Luzon et le groupe. Après la défaite 3-0 à Bruges, ils affirmaient tous être toujours derrière leur coach. Il y a deux ans, la relation était également très bonne entre Ron Jans et ses joueurs. Après son licenciement, Van Damme, Ciman, Pocognoli et Goreux étaient montés au créneau pour afficher leur mécontentement face à cette décision.
3 - La communication
Sur ce plan, il y a des différences entre les deux hommes. À peine arrivé, le Néerlandais avait fait l’effort d’apprendre le français. Après quelques semaines, il s’adressait à son groupe et aux fans dans notre langue.
De son côté, Guy Luzon est en place depuis 15 mois et ne parle pas encore bien français. La communication est donc difficile.
4 - Le contexte d’arrivée
Là encore, ce n’est pas la même chanson en 2012 et aujourd’hui. Il y a deux ans, Ron Jans débarquait en total inconnu après le départ de José Riga. Les supporters n’avaient donc rien contre le Néerlandais qui a su rapidement se faire apprécier et ce, malgré les résultats. Guy Luzon, lui, a été confronté à une situation plus délicate.
Comme Jans, il arrivait avec l’étiquette du parfait inconnu, mais il a eu le malheur d’être le remplaçant de l’idole du public, Mircea Rednic. Les cartes étaient donc biaisées dès le début.
5 - Le soutien du président
Lors de la présentation de Ron Jans, Roland Duchâtelet le présentait comme l’un des meilleurs coaches d’Europe. Début du mois d’octobre, alors que les résultats étaient médiocres, il confirmait sa confiance envers son T1 . "Il sera en principe le coach du Standard jusqu’à la fin de la saison." 21 jours plus tard, il était licencié.
La saison dernière, Roland Duchâtelet affirmait que Guy Luzon apporterait plus que Mircea Rednic. Après la défaite à Bruges, il précisait également qu’il n’avait aucune raison de remettre son entraîneur en question.
Le syndrome Sclessin
Le Standard n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 25 juillet !
Forteresse quasiment imprenable la saison dernière avec seulement deux défaites en vingt matches, Sclessin n’inspire désormais plus la crainte chez les adversaires des Rouches .
Cette saison, le Standard ne s’est imposé qu’à une seule reprise à domicile. C’était lors de la première journée, le 25 juillet, face à Charleroi (3-0). Depuis, il reste sur quatre matches sans victoire dans son antre avec deux défaites face à Gand (0-1) et à Ostende (3-5) et deux nuls contre Westerlo (2-2) et le Lierse (2-2).
Quatre matches de championnat sans victoire à domicile, c’est déjà arrivé lors de la saison 2012-2013. Entre la fin de la phase classique et le début des PO1 , les Liégeois avaient enchaîné avec deux défaites (contre Mons et Lokeren) et deux nuls (contre Genk et Anderlecht). Par la suite, les Liégeois avaient enchaîné avec quatre succès en cinq matches (et une défaite) à Liège.
Il semble donc que les troupes de Guy Luzon ont un problème lorsqu’il s’agit d’évoluer à domicile où ils n’arrivent jamais à tenir un résultat. "On a un problème à Sclessin; on doit le résoudre" , avouait Laurent Ciman au soir du nul contre le Lierse.
La venue de Zulte Waregem, la lanterne rouge (6 points), ce dimanche doit donc être l’occasion ou jamais pour les Liégeois de vaincre le syndrome Sclessin et, par la même occasion, de se relancer après une première partie de saison beaucoup trop décevante.