Un haut fonctionnaire américain traite Netanyahu de "trouillard"

Selon Netanyahu, les récentes critiques américaines sont "détachées de la réalité".

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Un haut fonctionnaire américain traite Netanyahu de "trouillard"
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Les relations entre Israël et les Etats-Unis sont au plus bas, après qu'un haut fonctionnaire américain ait qualifié dans une interview le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "dégonflé" et de "trouillard", étant davantage préoccupé par sa propre politique que par la paix. Selon cette même source relayée par The Atlantic, de nombreux diplomates américains en auraient assez de Netanyahu. "Je suis critiqué parce que je défends l'Etat d'Israël", a lancé mercredi Netanyahu devant la Knesset, le Parlement israélien. Ces propos ont été tenus lors d'un entretien avec le journaliste Jeffrey Goldberg, un nom qui compte à Washington et qui a déjà interviewé tant Obama que Netanyahu. Goldberg avait déjà averti que cette crise était grave, alors que les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, prévues le 4 novembre, approchent.

"Bibi est un dégonflé", a lancé le fonctionnaire. "Heureusement, il a trop peur de déclencher une guerre. Malheureusement, il ne fait rien non plus pour parvenir à un accord avec les Palestiniens et les pays arabes sunnites. Il est seulement intéressé par son instinct de conservation. Ce n'est ni Rabin, ni Sharon, il n'en a pas le courage."

Depuis quelques semaines, Washington a fait part de grandes réserves quant aux dernières annonces israéliennes. En début de semaine, on avait appris qu'Israël comptait poursuivre la construction de colonies à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. La Maison Blanche avait prévenu Israël dans un message officiel qu'elle risquait de se mettre à dos "ses alliés les plus proches".

Selon Netanyahu, les récentes critiques américaines sont "détachées de la réalité".

La Maison Blanche prend ses distances avec ces propos "déplacés"

Le président Barack Obama et le premier ministre Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont bâti un "partenariat efficace", a assuré mercredi la Maison Blanche, prenant ses distances avec les propos du responsable américain.

"Cela ne reflète certainement pas la position de l'administration", a déclaré Alistair Baskey, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), jugeant ces propos "déplacés et contre-productifs".

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