« Je ne suis pas prêt à faire des concessions qui mettent en danger notre Etat. » Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a refusé mercredi 29 octobre toute concession sur Jérusalem-Est, malgré des critiques américaines contre sa personne et sa politique de colonisation.
Il répondait ainsi à la publication mardi par le magazine The Atlantic de déclarations d'un responsable de l'administration de Barack Obama le traitant de « dégonflé ». Ces attaques personnelles anonymes, présentées comme sans précédent par des commentateurs, font la « une » des médias israéliens.
« Les attaques me visant sont lancées parce que je défends l'Etat d'Israël. Il faut comprendre que nos intérêts suprêmes sont en tout premier lieu la sécurité et l'unité de Jérusalem, ce qui ne constitue pas la principale préoccupation de ceux qui m'attaquent de façon anonyme. »
Lire l'analyse : Les questions que posent les émeutes de Jérusalem-Est
« SE PROTÉGER D'UNE DÉFAITE POLITIQUE »
Selon le responsable cité par The Atlantic, Benyamin Nétanyahou « ne fera rien pour parvenir à un arrangement avec les Palestiniens ou les Etats arabes, la seule chose qui l'intéresse est de se protéger d'une défaite politique ». Ce responsable a également souligné que l'annonce de nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est ont suscité la « colère » de l'administration Obama.
La Maison Blanche a pris ses distances avec cette interview. « Cela ne reflète certainement pas la position de l'administration », a déclaré Alistair Baskey, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), jugeant ces propos « déplacés et contre-productifs ». « Naturellement, en dépit de relations extrêmement étroites entre les Etats-Unis et Israël, nous ne sommes pas d'accord sur tous les sujets », a-t-il poursuivi.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. La communauté internationale juge illégale l'annexion et l'occupation de Jérusalem-Est par Israël.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu