Israël a été frappé, lundi 10 novembre, par deux attaques quasi simultanées menées par des Palestiniens armés d'un couteau. En fin de matinée, c'est à Tel-Aviv qu'un jeune homme de 17 ans a agressé un soldat israélien près de la gare d'Halanah. Le soldat, âgé de 20 ans, a succombé à ses blessures dans la soirée.
L'agresseur a, quant à lui, été arrêté au terme d'une course-poursuite. La porte-parole de la police a précisé que l'agresseur était originaire de la région de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, et qu'il séjournait illégalement sur le territoire israélien.
Quelques heures après la première attaque, une Israélienne de 25 ans a été tuée à coups de couteau, lundi 10 novembre, à un arrêt de bus près du Goush Etzion, en Cisjordanie occupée. Son agresseur a également blessé deux autres personnes. Il a été grièvement blessé par un garde – et non tué, comme annoncé dans un premier temps – puis hospitalisé dans un état critique à Jérusalem.
Selon la police, l'auteur des coups de couteau est un Palestinien de 30 ans suspecté de faire partie du Jihad islamique. L'homme aurait également passé plusieurs années en prison pour avoir mené une attaque contre des soldats israéliens, selon le quotidien israélien Haaretz. L'agresseur est sorti de sa voiture et a attaqué les trois civils sur une aire généralement utilisée par les autostoppeurs, dans ce bloc de colonies au sud de Jérusalem qui cristallise les tensions.
TENSIONS EN ISRAËL
Ces deux agressions, condamnées par Washington et l'Union européenne surviennent alors qu'un cycle de violences fait planer la menace d'une nouvelle intifada dans la région. Depuis le conflit armé de cet été dans la bande de Gaza, Jérusalem-Est est le théâtre de heurts quasi quotidiens, mais les troubles ont pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines, notamment avec la mort de deux Israéliens dans des attentats à la voiture bélier commis mercredi.
Après ces attaques, le ministre de la sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, avait semblé donner blanc-seing aux policiers en déclarant : « Un terroriste qui attaque des civils mérite d'être tué. » Cette petite phrase est au cœur d'une polémique, notamment depuis la mort d'un Arabe israélien, tué dans la nuit de vendredi à samedi par un policier israélien à Kafr Cana.
Des émeutes ont suivi ses obsèques et un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé par des représentants des Arabes israéliens. Ces derniers représentent 20 % de la population du pays, mais s'estiment victimes de discriminations incessantes et considérés comme des citoyens de seconde zone.
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