Deux Israéliens tués dans des attaques au couteau

Une équipe d'urgence, intervant sur la scène du crime, à Tel-Aviv.
Photo : Finbarr O'Reilly / Reuters
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des Palestiniens ont tué deux Israéliens en plus d'en blesser deux autres au cours de deux attaques au couteau distinctes qui accentuent encore le cycle de la violence dans les Territoires palestiniens et en Israël. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis que les Israéliens allaient « vaincre le terrorisme ».
À la mi-journée, lundi, un Palestinien de 17 ans a poignardé un soldat israélien dans une gare ferroviare achalandée de Tel-Aviv, une ville jusqu'alors épargnée par les violences. L'adolescent, qui était originaire d'un camp de réfugiés de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, et qui séjournait illégalement en Israël, selon la police, a été arrêté. Le militaire a succombé en soirée à ses blessures.
Peu après la première attaque, un autre Palestinien a tué une femme de 25 ans et blessé deux autres colons, à un arrêt de bus près du Goush Etzion, un bloc de colonies juives au sud de Jérusalem qui cristallise les tensions. L'assaillant, que le Djihad islamique a présenté comme l'un de ses membres, a ensuite été abattu par un garde de la colonie.
Ces deux agressions commises à quelques heures d'intervalle surviennent alors que les tensions, déjà vives, font craindre à la communauté internationale une nouvelle intifada.
Depuis le conflit armé de cet été dans la bande de Gaza, Jérusalem-Est est devenu le théâtre d'affrontements quasi quotidiens entre manifestants palestiniens et forces de l'ordre israéliennes. Mais les troubles ont pris une nouvelle ampleur ces deux dernières semaines, notamment avec la mort de deux Israéliens dans des attentats à la voiture-bélier.
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Benyamin Nétanyahou, rencontrant les membres du Likoud.
Photo : Ronen Zvulun / Reuters
Après le premier attentat de la journée, le premier ministre Nétanyahou a promis une réponse musclée pour juguler la vague de violence que connaît Israël. « Les terroristes et ceux qui incitent au terrorisme veulent se débarrasser de nous, où que nous soyons. Ils ne réussiront pas », a-t-il déclaré au cours d'une réunion avec des élus de son parti, le Likoud.
Il a averti qu'il utiliserait tous les moyens à sa disposition, évoquant notamment l'adoption de lois et la destruction des maisons des terroristes.
II a aussi invité les Arabes israéliens qui ont participé par milliers à des manifestations, la fin de semaine dernière, à déménager dans les territoires palestiniens.
À tous ceux qui manifestent, qui dénoncent Israël et militent pour la création d'un État palestinien, je peux dire une chose toute simple : vous êtes invités à vous installer là-bas, dans l'Autorité palestinienne ou à Gaza.
« Je peux vous promettre que l'État d'Israël ne mettra aucun obstacle sur votre route, mais pour ceux qui restent ici, nous rendrons les choses difficiles si vous êtes un émeutier ou un terroriste », a-t-il ajouté.
Les tensions qui s'observent à Jérusalem-Est ont gagné les villes arabes israéliennes ce week-end après que les policiers eurent abattu samedi un jeune manifestant qui s'opposait à l'arrestation d'un de ses proches, à Kfar Kana. Une vidéo met à mal la version des policiers, selon lesquels Kheir Hamdane, 22 ans, représentait un danger. Les images montrent qu'il a été abattu, semble-t-il, sans sommation de plusieurs balles tirées dans le dos, avant d'être emmené sans ménagement dans leur véhicule.
Vingt-quatre Arabes israéliens, dont dix mineurs, sont en outre accusés d'avoir participé aux violences de dimanche à Kfar Kana.
Les Arabes israéliens, qui s'estiment de longue date victimes de discrimination, représentent 20 % de la population israélienne, composée de 8 millions de personnes.
Avec les informations de Reuters, Associated Press, Jerusalem Post et Le Monde