Israéliens et Palestiniens s'engagent à contrer les violences à Jérusalem, dit John Kerry

Le secrétaire d'État américain John Kerry, accompagné du ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judeh, à Amman, en Jordanie
Photo : ? Muhammad Hamed / Reuters
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Israéliens et Palestiniens se sont engagés à prendre des mesures « concrètes et spécifiques » pour faire baisser la tension autour des lieux saints à Jérusalem, a déclaré jeudi à Amman le secrétaire d'État américain John Kerry, après des entretiens dans la capitale jordanienne.
Il n'a pas précisé quelles étaient ces mesures.
John Kerry a eu un entretien de près de trois heures avec le roi Abdallah de Jordanie et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi s'est joint par téléphone aux discussions et s'est engagé à encourager les négociations israélo-palestiniennes.
Le secrétaire d'État américain avait auparavant rencontré le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ce dernier n'a cependant pas participé à la rencontre avec le roi Abdallah et Netanyahu, signe de la tension actuelle entre Israël et les Palestiniens.
« Éteindre les étincelles »
« Aujourd'hui, nous tentons ensemble d'éteindre les étincelles afin qu'elles ne provoquent pas un incendie qui échapperait à tout contrôle », a dit le chef de la diplomatie
américaine, qui avait à ses côtés le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judeh.
Des affrontements se sont produits ces dernières semaines autour des lieux saints de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, que les juifs appellent le mont du Temple.
Le site abrite le dôme du Rocher et la mosquée Al Aqsa. Troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine, en Arabie saoudite, il est administré par une fondation religieuse jordanienne.
Ancien site des deux Temples juifs, c'est aussi le principal lieu saint du judaïsme.
Israël interdit aux juifs d'aller y prier mais une campagne se développe pour revenir sur cette interdiction, ce qui provoque la colère des musulmans.
Pour protester contre les violences, la Jordanie a rappelé la semaine dernière son ambassadeur en Israël et a fait savoir jeudi qu'elle n'entendait pas revenir pour le moment sur cette décision.