Exercices de tirs de missiles dans la bande de Gaza
Tirs d'un missile palestinien en direction du sud d'Israël.
Photo : AFP / JACK GUEZ
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors qu'à Jérusalem les représailles israéliennes se poursuivent après l'attentat de mardi contre une synagogue, l'armée israélienne rapporte des tirs de missiles dans la Méditerranée en provenance de la bande de Gaza.
D'après l'armée israélienne, des combattants palestiniens du Hamas ont fait au moins quatre tirs d'essai de missiles en direction de la mer jeudi.
Ces démonstrations de tirs surviennent quelques heures à peine après l'autorisation donnée par Israël à la construction de 78 nouveaux logements dans les territoires occupés de Cisjordanie, rapporte Al-Jazira.
Cinquante de ces logements doivent être construits à Har Homa et 28 à Ramot, des secteurs qu'Israël décrit comme des banlieues de Jérusalem.
Les tirs de missiles palestiniens, désormais capables d'atteindre plusieurs grandes villes, dont Tel-Aviv et Jérusalem, sont une préoccupation constante pour les autorités israéliennes.
L'été dernier, des centaines de roquettes et de missiles ont été tirés en territoire israélien à partir de la bande de Gaza lors d'une guerre de 50 jours qui a tué plus de 2100 Palestiniens et 70 Israéliens.
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Les représailles se poursuivent à Jérusalem
Pendant ce temps à Jérusalem, la tension demeure très vive entre Palestiniens et Israéliens alors que se déroulait jeudi une cérémonie religieuse, en hommage aux victimes de l'attentat de mardi dans une synagogue de Jérusalem. Cinq personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées lors de cette attaque au couteau et au pistolet.
Les deux assaillants, qui ont été abattus par la police, provenaient d'un quartier arabe de Jérusalem.
Depuis cet attentant, le gouvernement israélien a haussé le ton face aux Palestiniens en renforçant les contrôles de sécurité, mais aussi en recommençant à détruire les maisons des Palestiniens qui ont commis des attentats ou des crimes graves contre des Israéliens.
Cette pratique suspendue depuis 2008 a été réactivée cette semaine par le premier ministre Benyamin Nétanyahou. Les autorités ont détruit hier une première demeure palestinienne. Cinq autres familles ont reçu des avis de démolition qui leur accordent 48 heures pour vider les lieux avant que leur maison ne soit détruite. Parmi ces familles figurent celles des deux Palestiniens qui ont mené l'attentat contre une synagogue, mardi.
Ce matin, le climat était malgré tout relativement calme dans les rues de Jérusalem, rapporte notre correspondante au Moyen-Orient, Marie-Ève Bédard.
Depuis le mois d'octobre, Jérusalem est le théâtre de violents affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et des manifestants palestiniens. Les relations ont dégénéré dans la ville sainte entre les deux communautés en raison d'un litige sur l'accès des croyants juifs au mont du Temple, que les musulmans appellent l'esplanade des Mosquées. Des lieux considérés comme saints par les deux religions.
Le mois dernier, la police israélienne a fermé l'accès à l'esplanade des Mosquées après une tentative d'assassinat contre Yéhuda Glick, l'une des figures de proue de l'extrême droite israélienne, à sa sortie d'un débat au Centre de l'héritage de Menahem Begin sur le mont du Temple.
Jérusalem au coeur du conflit israélo-palestinien
Désignée par Israël comme sa capitale dès la fondation de l'État, la ville a été divisée entre Israéliens et Arabes de 1948 à 1967. Israël contrôlait alors Jérusalem-Ouest et la Jordanie contrôlait Jérusalem-Est, y compris le Vieux-Jérusalem.
Israël a conquis Jérusalem-Est durant la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée à son territoire en 1980. Cette annexion n'a toutefois pas été reconnue à l'échelle internationale.
Bien que le Parlement d'Israël, la Knesset, siège à Jérusalem, tout comme les résidences officielles du président et du premier ministre, la majorité des pays qui ont des représentations diplomatiques en Israël, dont le Canada, ont préféré établir leur ambassade à Tel-Aviv.
Jérusalem-Est est par ailleurs toujours considérée comme un territoire occupé; l'atteinte d'un consensus quant à son statut demeure l'un des points les plus litigieux du conflit israélo-palestinien.
Avec les informations de Al-Jazeera et Agence France-Presse