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ISRAËL

Netanyahou déconseille à la France de reconnaître la Palestine

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé dimanche que "la reconnaissance d'un État palestinien par la France serait une grave erreur", alors que le Parlement français doit se prononcer le 2 décembre sur cette question.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le 18 novembre 2014 à Jérusalem.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le 18 novembre 2014 à Jérusalem. Gil Cohen-Magen, AFP
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Alors que le Parlement français doit se prononcer le 2 décembre sur la reconnaissance de l’État palestinien, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé dimanche 23 novembre à des journalistes que "la reconnaissance d'un État palestinien par la France serait une grave erreur".

"C'est ce qu'ils ont à faire en ce moment en France quand on décapite des gens à travers le Proche-Orient, y compris un citoyen français?", a ajouté Benjamin Netanyahou, en référence à la récente décapitation d'un ressortissant français en Algérie par des jihadistes se revendiquant de l'organisation de l'État islamique.

"L'État d'Israël est le foyer du peuple juif, le seul État que nous avons et les Palestiniens qui exigent un État ne veulent pas nous reconnaître le droit d'avoir un État pour le peuple juif", a martelé Benjamin Netanyahou qui s'exprimait devant des représentants de la communauté française d'Israël après que son gouvernement a approuvé dimanche matin un projet de loi sur l'aide à l'intégration professionnelle en Israël des juifs de France.

>> À lire sur France 24 : Le gouvernement israélien vote un projet renforçant le caractère "juif" d’Israël

Meyer Habib, député de centre-droit des Français de l'étranger, présent à cette rencontre, a estimé que la reconnaissance de l'État de Palestine par le Parlement français "équivaut à importer le conflit israélo-palestinien en France".

135 pays ont reconnu l'État de Palestine, selon l'Autorité palestinienne

Les Palestiniens mènent actuellement une campagne internationale afin de renforcer leur statut d'État observateur à l'ONU, qu'ils ont obtenu en 2012, avant un vote d'ici fin novembre au Conseil de sécurité de l'ONU sur un calendrier pour la fin de l'occupation israélienne. Ce projet devrait toutefois être tué dans l'œuf par un veto américain.

Au total, 135 pays dans le monde ont reconnu l'État de Palestine, selon l'Autorité palestinienne. La Suède très récemment, et les Parlements britanniques et espagnols, qui ont appelé leurs gouvernements à le reconnaître également.

>> À lire sur France 24 : le Congrès espagnol appelle le gouvernement à reconnaître l'État palestinien

Une initiative socialiste

Le groupe socialiste est à l'origine de ce vote de l’Assemblée nationale française : il a déposé jeudi 20 novembre une proposition qui "invite le gouvernement français à reconnaître l'État de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit". Elle sera débattue le 28 novembre avant un vote le 2 décembre.

Le président du groupe, Bruno Le Roux, a choisi de recourir à un vote solennel le mardi 2 décembre afin que "toute la représentation nationale puisse s'exprimer".

La gauche devrait voter ce texte, l'UMP ne participera pas

Le texte "affirme l'urgente nécessité d'aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l'établissement d'un État démocratique et souverain de Palestine, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, et fondé sur une reconnaissance mutuelle". Il juge "que la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine aux côtés de celui d'Israël".

Constatant "les menaces pesant sur la solution des deux États, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité même d'un État palestinien" ainsi que "la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie qui menace d'engendrer un nouveau cycle de violence", le texte souligne que "le statu quo est intenable et dangereux". Il pointe "l'impératif d'une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé".

Toute la gauche devrait voter ce texte, à l'exception peut-être d'une poignée de députés proches d'Israël.

A droite, l'UMP "envisage de pas participer au vote", selon son chef de file Christian Jacob. Pour justifier sa position, le député de droite met d'abord en doute la conformité du texte à la Constitution, "qui ne permet pas par une résolution de donner une injonction au gouvernement". Mais La présidente de la commission des Affaires étrangères, la socialiste Elisabeth Guigou, récuse cette interprétation. Selon elle, "c'est une invitation (...) mais ce n'est pas une injonction. Le gouvernement et le président décideront ensuite de l'opportunité et du moment d'une telle reconnaissance".

Avec AFP

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