Lieberman suggère qu'Israël offre une prime à ses citoyens arabes-israéliens pour quitter le pays

Le texte du parti ultra-nationaliste affirme aussi qu'un accord de paix ne pourra être durable que si les négociations sont basées sur "des échanges de population arabe-israélienne contre des territoires".

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Lieberman suggère qu'Israël offre une prime à ses citoyens arabes-israéliens pour quitter le pays
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Le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, suggère qu'Israël offre des "incitations financières" aux citoyens arabes-israéliens pour qu'ils quittent le pays et rejoignent le futur Etat palestinien, selon un document de son parti publié vendredi. Les Arabes-israéliens "qui décident que leur identité est palestinienne peuvent renoncer à leur citoyenneté israélienne et devenir citoyens du futur Etat palestinien", explique Lieberman dans ce document de son parti Israel Beitenou.

"L'Etat d'Israël devrait même les encourager à le faire avec un système d'incitations financières", ajoute-t-il.

Le texte du parti ultra-nationaliste affirme aussi qu'un accord de paix ne pourra être durable que si les négociations sont basées sur "des échanges de population arabe-israélienne contre des territoires".

M. Lieberman est depuis longtemps partisan de ce principe afin d'assurer une "séparation maximale" entre Juifs et Arabes en Israël.

Il est favorable à la révocation de la nationalité aux Arabes israéliens qui ne sont pas suffisamment "loyaux" à l'Etat hébreu. Le mois dernier, il a appelé les députés arabes israéliens à quitter le système politique israélien.

Les 1,7 million d'Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens qui sont restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948. Chrétiens et musulmans, ils représentent 20% de la population et disent communément être considérés comme des citoyens de seconde zone.

Un projet de loi adoubé dimanche par le gouvernement de Benjamin Netanyahu prévoit de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif" dans les Lois fondamentales, qui font office de Constitution dans ce pays.

La Knesset (Parlement) doit désormais se prononcer sur ce texte, qui est vu par certains comme l'institutionnalisation d'une discrimination envers la population arabe d'Israël et comme un affaiblissement du caractère démocratique de l'Etat.

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