Un Marseillais de 27 ans, arrêté mardi 9 décembre, a été placé vendredi 12 décembre en détention et est réclamé par la justice belge dans le cadre de l'enquête sur le tueur présumé du Musée juif de Belgique, Mehdi Nemmouche, a-t-on appris de source judiciaire. Il est visé par un mandat d'arrêt européen, qu'il conteste, a expliqué cette source.
La cour d'appel de Paris doit prochainement se prononcer sur la remise aux autorités belges de cet homme, condamné à plusieurs reprises et qui a rencontré Mehdi Nemmouche en détention. Quatre autres personnes interpellées mardi à Marseille ont en revanche été relâchées vendredi.
Ces cinq personnes, âgées de 19 à 27 ans – trois hommes et deux de leurs compagnes – avaient été placées en garde à vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 10 octobre sur la tuerie du Musée juif de Belgique, qui avait fait quatre morts le 24 mai.
SOUPÇONNÉ D'AVOIR « FOURNI DES MOYENS » À NEMMOUCHE
Il s'agissait des premières arrestations depuis celle de Mehdi Nemmouche, le tireur présumé, interpellé le 30 mai à Marseille à la descente d'un bus en provenance de Bruxelles en possession d'une kalachnikov, de munitions, d'un revolver et d'une caméra miniature GoPro. Depuis ce jour, les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la police judiciaire cherchent à découvrir les éventuelles complicités dont a pu bénéficier ce Français de 29 ans originaire de Tourcoing, et à expliquer pourquoi il se rendait à Marseille.
Lors de leurs opérations, mardi, les enquêteurs ont notamment retrouvé des armes. L'homme réclamé par la Belgique est soupçonné d'avoir « fourni des moyens » à Mehdi Nemmouche, selon une source proche du dossier.
Nemmouche a été remis à la fin de juillet à la justice belge. Sa détention provisoire en Belgique vient d'être prolongée. Il n'a jamais reconnu être l'auteur de la tuerie, et ses avocats ne se sont pas prononcés sur le fond de l'affaire, affirmant réserver sa version des faits pour le procès.
Il avait été détenu en France jusqu'à la fin de 2012 avant de se rendre en Belgique, où il avait été accueilli par un proche d'un ancien codétenu, puis en Syrie, où les enquêteurs pensent qu'il a intégré des mouvements djihadistes.
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