Le Parlement européen soutient en «principe» la reconnaissance de l’Etat palestinien

L’annonce de soutien de principe paraît moins franche que les initiatives de certains Etats membres.

Temps de lecture: 2 min

Le Parlement européen a apporté ce mercredi son soutien de « principe » à la reconnaissance de l’Etat palestinien, mais sans appeler les Etats membres de l’UE à le faire comme le souhaitaient plusieurs groupes politiques.

Le Parlement européen «  appuie en principe la reconnaissance de l’Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats », mais cela « devrait aller de pair avec le processus de paix, qui devrait être remis en marche », selon la résolution adoptée par 498 voix contre 88.

Ce texte sans valeur contraignante a été élaboré par cinq groupes politiques du Parlement au terme de difficiles négociations.

Les socialistes, les Verts et la gauche radicale souhaitaient appeler les Etats membres à reconnaître l’Etat palestinien, mais le PPE (droite), principale formation politique du Parlement, a pesé pour lier cette perspective à une relance des pourparlers de paix.

Ces différentes approches, entre ceux qui voient dans la reconnaissance de l’Etat palestinien un catalyseur pour la paix et ceux pour qui la paix doit être une condition préalable, avaient déjà conduit les eurodéputés à reporter leur vote en novembre.

« Il n’y a pas de reconnaissance immédiate sans condition », a affirmé le président du groupe PPE, Manfred Weber. Son homologue socialiste, Gianni Pittella, a salué « une décision historique » et une « victoire de l’ensemble du Parlement ».

Un compromis pas vraiment franc ?

Le compromis paraît en retrait par rapport aux initiatives récentes dans certains Etats membres. La Suède a ainsi reconnu l’Etat de Palestine et les parlements français, britannique et espagnol ont appelé à cette reconnaissance.

Les eurodéputés, favorables « sans réserve à la solution des deux Etats, sur la base des frontières de 1967 », ont mis en garde mercredi « contre les risques d’une nouvelle escalade de la violence impliquant des lieux saints, qui pourrait transformer le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux ».

Ils ont appelé l’UE à adopter « une position commune » et à « devenir un véritable acteur et un médiateur dans le processus de paix au Proche-Orient ».

Le Parlement a décidé « d’engager une initiative intitulée ‘Parlementaires pour la paix’ visant à rapprocher les parlementaires européens, israéliens et palestiniens » pour faire progresser les perspectives de paix.

 

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