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Quand Einstein s’inquiétait de l’enracinement du racisme aux Etats-Unis

"Si, è proprio grazie al Tonnotto che sono diventato così intelligente. Prossima domanda." / L'isola D'Oro via FlickrCC License by
"Si, è proprio grazie al Tonnotto che sono diventato così intelligente. Prossima domanda." / L'isola D'Oro via FlickrCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Salon Magazine, Raw Story

Des milliers de documents écrits par Albert Einstein, connus comme les rouleaux de la mer morte de la physique, ont été rendus publics il y a quelques jours via Digital Einstein, un partenariat entre l’Université de Princeton, le Einstein Papers Project de l’Université Cal Tech et les Albert Einstein Archives de l’Université hébraïque de Jérusalem.

Depuis les lecteurs ont pu se plonger dans ses documents et y découvrir des pépites comme une lettre écrite à Marie Curie lui disant d’ignorer les trolls dont Slate.fr s’est déjà fait l’écho, des bulletins scolaires, des lettres personnelles et des notes sur la Théorie de la relativité. Un texte titré «Un message à mon pays d’adoption» a attiré l’attention.  On la retrouve d’ ailleurs également dans le livre: «Einstein on Politics: His Private Thoughts and Public Stands on Nationalism, Zionism, War, Peace, and the Bomb».

Rédigé en 1946, ce message qui résume les réflexions d’Albert Einstein sur le racisme aux Etats-Unis est fort. Il résonne tout particulièrement aujourd’hui quand se multiplient les manifestations aux Etats-Unis pour protester contre les violences policières contre les noirs et l’impunité dont bénéficient leurs auteurs.

«Il y a, part ailleurs, une part sombre dans la société américaine. Leur sens de l’égalité et de la dignité humaine est principalement réservé aux hommes à la peau blanche». Et il ajoute: «Vos ancêtres ont traîné ces hommes noirs de force de leurs maisons, et dans la quête de l’homme blanc pour la richesse et la vie facile ils ont été brutalement supprimés, exploités et réduits à l’esclavage. Le préjudice moderne contre les Nègres [Einstein emplois le terme «Negroes»] est la conséquence du désir de maintenir cette condition indigne».

Après avoir fait ce constat sans appel, Albert Einstein s’interroge sur la capacité de la société américaine à changer. «Je ne crois pas qu’il y ait un moyen de guérir rapidement d’un mal aussi profondément enraciné. Mais tant que cet objectif ne sera pas atteint, il n’y a pas de plus grande satisfaction pour une personne juste et de bonne volonté que de savoir qu’elle a dévoué sa meilleure énergie au service d’une bonne cause».

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