Roger Cukierman, le président du Conseil des institutions juives de France (Crif): "Nous sommes dans une situation de guerre"

Il a été reçu avec d'autres représentants de la communauté juive dimanche par François Hollande à l'Elysée.

AFP

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Roger Cukierman a évoqué une "situation de guerre" avant d'être reçu avec d'autres représentants de la communauté juive dimanche par François Hollande à l'Elysée.

A l'aube d'une très longue journée qui verra ensuite une cinquantaine de dirigeants et responsables étrangers rejoindre le palais présidentiel et participer à la marche silencieuse organisée à Paris, Roger Cukierman a pris brièvement la parole dans la cour de l'Elysée pou réclamer des mesures "fortes parce que nous sommes dans une situation qui est une situation de guerre".

Il était accompagné du grand rabbin de France Haïm Korsia, du président du Consistoire israélite de France Joël Mergui ainsi que des dirigeants du Fonds Social Juif Unifié, de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du Mémorial de la Shoah.

Tous ont été reçus à 09H00 par le chef de l'Etat entouré du Premier ministre Manuel Valls et les ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Justice Christiane Taubira.

Un geste significatif alors que la communauté juive a été visée lors de l'attaque du magasin casher de la porte de Vincennes, où quatre personnes ont été tuées vendredi, deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo.

Pour Roger Cukierman, "il est intolérable que sur les réseaux sociaux, il y ait eu un hashtag disant +je suis Kouachi+, cet assassin, et que ce "hashtag ait eu 18.000 tweets".

"C'est de l'apologie de meurtre et ça relève du pénal", a dénoncé le président du Crif, estimant que les réseaux sociaux doivent apprendre "à ne pas contribuer à la haine".

"Il faut aussi travailler sur les réseaux (télévisés) satellites qui diffusent la haine des juifs sur des réseaux arabes, il faut aussi que les prisons cessent d'être des lieux de formation de jihadistes", a-t-il enchaîné.

Et "Il faut que tous ceux qui sont supposés être des jihadistes sur le territoire national fassent l'objet de mesures préventives, peut-être de détention provisoire, peut-être avec des bracelets électroniques", a encore estimé le président du Crif.

Le gouvernement, les ex-présidents et Premiers ministres français ainsi que les dirigeants et responsables étrangers se succèderont ensuite au Palais de l'Elysée avant de rejoindre à 15H00 une manifestation d'ores et déjà présentée comme historique.

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