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Mort d'un magistrat argentin enquêtant sur les attentats de 1994 à Buenos Aires

Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Publié le 19 janvier 2015 à 10h44, modifié le 19 janvier 2015 à 11h27

Temps de Lecture 1 min.

L'essentiel

  • Le 18 juillet 1994, l'explosion à Buenos Aires d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés.
  • Alberto Nisman, qui enquêtait depuis 2004 sur l'attentat, accusait la présidente argentine d'avoir tenté de couvrir les preuves mettant en cause des Iraniens.
Agé de 51 ans, Alberto Nisman enquêtait depuis 2004 sur l'attentat à la bombe contre le siège de l'Association mutuelle israélite d'Argentine (AMIA) et devait être entendu dans l'après-midi par une commission parlementaire.

Alberto Nisman, le procureur argentin qui a accusé la présidente Cristina Kirchner de tenter de couvrir les suspects iraniens de l'attentat de 1994 contre un centre communautaire juif de Buenos Aires, a été retrouvé mort dans la nuit de dimanche à lundi 19 janvier dans son appartement. Agé de 51 ans, il enquêtait depuis 2004 sur l'attentat à la bombe contre le siège de la mutuelle juive AMIA et devait être entendu dans l'après-midi par une commission parlementaire.

« Nous enquêtons sur les causes du décès », a déclaré la procureure Viviana Fein qui a précisé aux journalistes qu'une arme avait été découverte et qu'une autopsie serait pratiquée. « J'en appelle au sérieux et à la prudence », a-t-elle ajouté.

Le procureur Nisman avait accusé la présidente Cristina Fernandez de Kirchner d'avoir tenté de couvrir les preuves mettant en cause des Iraniens afin de renouer des relations diplomatiques et commerciales avec Téhéran.

Le 18 juillet 1994, l'explosion devant le siège de l'Association mutuelle israélite d'Argentine (AMIA) avait fait 85 morts et des centaines de blessés. La justice accuse l'Iran d'avoir financé l'attentat de 1994, ce que la république islamique dément. Le dirigeant de l'époque, Carlos Menem (1989-1999), est soupçonné d'avoir entravé l'enquête.

TÉHÉRAN, ACCUSÉ, DÉMENT

La semaine dernière, le procureur Nisman, s'appuyant notamment sur des enregistrements téléphoniques, s'en était pris à Cristina Kirchner accusé d'avoir voulu intervenir afin de renouer des relations diplomatiques et commerciales avec Téhéran. Sous couvert d'un projet de « commission de vérité », la présidente et plusieurs proches, dont le ministre des affaires étrangères, Hector Timerman, auraient tenté de faire annuler les mandats d'arrêt pris par Interpol contre cinq suspects iraniens.

Lire aussi (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés La présidente argentine est accusée d’entraver l’enquête sur l’attentat antijuif de 1994

Le gouvernement, par la voix du ministre des affaires étrangères Hector Timerman, avait démenti catégoriquement la mise en cause du procureur Nisman et dénoncé une manœuvre de déstabilisation à neuf mois du premier tour de la présidentielle.

Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés. La justice argentine accuse l'Iran d'avoir financé l'attentat de 1994, ce que la République islamique dément.

L'Iran et l'Argentine ont signé en 2013 un mémorandum pour la mise en place d'une commission d'enquête sur l'attentat contre l'AMIA et l'audition à Téhéran des huit suspects. Cet accord est resté lettre morte. Alberto Nisman, avait été nommé en 2004 par le président Nestor Kirchner, époux de Mme Kirchner.

En janvier 2014, l'Argentine avait accusé Israël de dissimuler des informations sur les attentats antijuifs de 1992 et 1994 après qu'un ancien ambassadeur de l'Etat hébreu en Argentine eut laissé entendre que les responsables des attentats avaient été abattus par les services israéliens.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

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