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Une Torontoise survivante d'Auschwitz se rend en Pologne

Photo prise juste après la libération du camp de concentartion Auschwitz-Birkenau par l'armée soviétique en janvier 1945. La fille qui montre le tatouage de son numéro de matricule est Miriam Ziegler.

Photo prise juste après la libération du camp de concentartion Auschwitz-Birkenau par l'armée soviétique en janvier 1945. La fille qui montre le tatouage de son numéro de matricule est Miriam Ziegler.

Photo : Associated Press

Radio-Canada

La Torontoise Miriam Ziegler s'était juré de ne jamais y retourner, de ne jamais remettre les pieds à Auschwitz où plus d'un million de Juifs ont été exterminés lors de la Deuxième Guerre mondiale, entre 1941 et 1945. Pourtant, la voici en route vers la Pologne.

Un texte de Philippe LeblancTwitterCourriel

Une image l'appelle. C'est une photo prise par les soldats soviétiques lors de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz le 27 janvier 1945.

On y voit Miriam à gauche. C'est la fille qui exhibe son tatouage de prisonnier. Elle avait neuf ans.

J'étais excitée de joie, car nous étions libres. Il n'y avait plus d'Allemands qui voulaient nous tuer ou faire des expériences sur nous.

Une citation de Miriam Ziegler 

Auschwitz, notre devoir de mémoire

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Image célèbre

Mme Ziegler indique qu'elle avait neuf ans quand la photo a été prise au camp d'Auschwitz

Mme Ziegler indique qu'elle avait neuf ans quand la photo a été prise au camp d'Auschwitz

Photo : Auschwitz

La photo des 13 enfants libérés où l'on voit Miriam Ziegler a été vue partout sur la planète. Elle a été tirée de rouleaux de film de l'Armée rouge soviétique.

Miriam Ziegler n'a rien su de l'existence de cette photo pendant des décennies. Elle a émigré au Canada, s'est mariée et a eu trois enfants.

Son tatouage de prisonnier est encore visible sur son bras gauche, A16891. C'était le numéro de prisonnier qu'elle a reçu lors de son arrivée à Auschwitz à l'été 1944.

« Les nazis m'appelaient toujours par mon numéro, dit-elle en récitant son numéro de prisonnier. »

Miriam Ziegler

Miriam Ziegler

Photo : Miriam Ziegler

Une découverte incroyable

Miriam Ziegler a vu pour la première fois la photo des 13 enfants libérés alors qu'elle visitait un musée en Israël, en 1981.

« Je n'en revenais pas, dit-elle. Je n'arrivais pas à croire qu'il y avait une preuve de ce qui était réellement arrivé. »

À l'approche du 70e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz, des groupes juifs ont demandé à Miriam Ziegler de retourner sur les lieux pour recréer la célèbre photo avec les autres survivants. Il pourrait y avoir cinq des enfants de l'époque qui pourraient participer à ce voyage.

Mais Miriam Ziegler ne voulait pas retourner au camp de concentration. Elle a tenté d'y remettre les pieds lors des années 80, mais elle a écourté sa visite en Pologne. Elle était bouleversée et elle s'est juré qu'elle ne retournerait jamais à Auschwitz.

Reconstitution difficile à vivre

Mme Ziegler a finalement changé d'idée. Ça sera probablement un des derniers anniversaires de la libération du camp que plusieurs survivants qu'elle connaît célébreront en se rendant sur place, à Auschwitz.

Ça sera difficile à vivre, mais j'ai une histoire à raconter. Je dois y aller pour affirmer que je suis encore en vie malgré toutes les horreurs que j'y ai vécues. Les gens doivent connaître mon histoire.

Une citation de Miriam Ziegler 
Miriam Ziegler et son mari Roman

Miriam Ziegler et son mari Roman

Photo : Miriam Ziegler

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