
Au lendemain de la mort de deux soldats israéliens tués à la frontière libanaise par des tirs de missiles du Hezbollah sur un convoi de l'armée israélienne, le calme était revenu, jeudi 29 janvier, le long de la frontière en état d'alerte.
Côté israélien, on enterrait les deux soldats, tandis que les agriculteurs s'occupaient de leurs vergers de pommiers au plus près de la barrière frontalière. L'armée maintenait ses canons sur leurs positions, mais sa présence était moins visible que la veille. Les écoles avaient rouvert, comme la station de ski du mont Hermon.
L'armée israélienne a cependant dit considérer ces événements comme les plus graves depuis 2006 et la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah chiite libanais. « Ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix », a promis le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Mercredi, l'armée israélienne a d'ores et déjà mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie en direction de positions du Hezbollah, tuant un militaire espagnol membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
ÉVITER LA SURENCHÈRE
Dans son communiqué de revendication, le Hezbollah laisse clairement entendre qu'il a frappé en représailles à un raid attribué à Israël le 18 janvier sur le plateau du Golan. Ce raid, dont Israël n'a jamais assumé ni démenti la responsabilité, avait tué au moins six membres du Hezbollah.
Les analystes s'accordent cependant à dire que les deux camps pourraient chercher à éviter la surenchère. Fait rare, le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a fait état ouvertement sur la radio publique d'un message que le Hezbollah a, selon lui, fait passer à Israël par l'intermédiaire de la Finul et « selon lequel de leur point de vue l'incident est clos ».
« Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous, a toutefois ajouté Moshé Yaalon. Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone. »
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